La bouteille d’eau de Coca-Cola

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bouteille eau Smartwater

Le géant du marketing Coca-Cola n’a peur de rien. Pas même de se lancer dans le business de l’eau en bouteille.

 

Coca-Cola peut tout faire, même lancer une marque d’eau. A la fin du mois d’avril, le géant américain va proposer en France des bouteilles d’eau (plate et gazeuse) sous la marque Smartwater. Monoprix a été retenu comme unique distributeur en France. Le format de 600 ml a été choisi, format pratique à glisser dans un sac et à emporter pour la journée.

 

 

Consommateurs branchés

 

La Smartwater n’est pas une eau minérale mais une eau « purifiée », enrichie de sels minéraux, au « goût doux et léger », selon l’Américain. La bouteille au design arrondi soigneusement étudié, vise une catégorie de consommateurs branchés, urbains, nomades, connectés et financièrement à l’aise : la bouteille va se vendre 1,35 euro et 1,45 euro pour l’eau plate, 1,65 euro à 1,75 euro pour l’eau pétillante.

 

 

Leader du segment premium

 

 

Si les Français découvrent les affinités de Coca-Cola pour l’eau, c’est loin d’être une première pour la multinationale. Coca est présent sur le marché américain de l’eau depuis 1994. Il est même leader du segment premium (haut de gamme) de l’eau. En 2000, la firme a tenté une première fois de pénétrer le marché britannique avec une marque d’eau, Dasani, finalement retirée du marché à la suite de nombreuses critiques (certaines bouteilles auraient contenu du bromate, un dangereux agent cancérigène).

 

 

En 2015, Coca s’est réaventuré sur le sol britannique, cette fois sous la marque Smartwater. Après la Grande-Bretagne, Coca-Cola veut prendre une part de marché de l’eau en France et dans une quinzaine d’autres pays européens. Il est vrai que ce marché est très florissant. Sur dix verres d’eau consommés par les Français, quatre proviennent de l’eau en bouteille.

 

 

200 à 300 fois plus cher

 

 

L’eau en bouteille a beau être 200 à 300 fois plus cher que l’eau du robinet, elle est auréolée d’une image de pureté à laquelle tiennent beaucoup les consommateurs. A une époque marquée par la pollution de toutes natures, cette image n’a pas de prix. Gageons qu’une partie des consommateurs est prête à débourser un euro et demi, voire davantage pour le fantasme d’une eau très smart !

 

Aurélie Laroche

 

Sources : www.lefigaro.fr