Fraudes sur la qualité des fruits et des légumes

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fraudes tricheries

L’enquête annuelle de la DGCCRF sur la qualité des fruits et des légumes révèle sa liste impressionnante de tricheries, en hausse par rapport à l’année précédente.   

 

Les fraudes dans le commerce des fruits et légumes sont monnaie courante. Chaque année, la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de répression des fraudes (DGCCRF) enquête sur le respect des normes et règles de la commercialisation. 8500 établissements (importateurs, commerce de gros, détaillants, grandes et moyennes surfaces…)  sont contrôlés.

 

 

Fraudes et tricheries fréquentes

 

 

Les résultats de la dernière enquête parue début avril 2018 sont édifiants : 300 constats de non-conformité, 2 500 avertissements, 500 procès-verbaux. Pour simplifier, la fraude, la tricherie ou le non-respect de la règlementation nationale ou européenne sont sinon généralisées, très fréquents. Exemple, le non-étiquetage. Sur le marché d’intérêt national de Marseille, les inspecteurs ont trouvé 1,8 tonne de marchandises en cagettes non étiquetées.

 

 

Oubli de l’indication d’origine

 

 

Dans les « drives », on a une fâcheuse tendance à oublier l’indication de l’origine et donc à facturer des prix fantaisistes (plus chers bien évidemment). On a trouvé ainsi du céleri importé d’Espagne facturé au prix du céleri français. Les mentions obligatoires (origine, variété, catégorie, etc.) sont souvent absentes des facturations.

 

Locaux ou produits à l’étranger

 

Dans de nombreux cas, on laisse croire que les fruits et légumes sont produits en France, voire ‘localement », alors qu’ils sont produits à l’étranger. Tel ce gros négociant en fruits et légumes des Bouches-du-Rhône qui avait francisé 18,9 tonnes d’asperges. En réalité, elles étaient importées du Pérou et de Grèce. Ou encore ce vendeur de fruits estampillés « production française » qui venaient directement d’Espagne.

 

 

Substitution de variété

 

 

L’étiquetage mensonger ou la fausse provenance sont monnaie courante. On annonce souvent « producteur » ou « producteur local » alors que ce sont des marchandises achetées à des grossistes venant d’Espagne ou de Belgique. Autre type de fraude, la substitution d’une variété à une autre, pratique assez fréquente dans la pomme de terre, en particulier la Bintje.

 

En cas de contrôle et de preuve de la fraude, les amendes sont élevées (de l’ordre de plusieurs milliers d’euros), mais la probabilité d’être contrôlée est peut-être trop faible pour dissuader les tricheurs.

 

Aurélie Laroche

 

Source : DGCCRF

photo: www.marinellebaladesphotos.fr