Le grignotage en plein essor

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Le grignotage, à coups de chips et de petits biscuits apéritif, se porte bien. Tout comme le fast-food. Des indicateurs préoccupants pour la santé.

 

On pensait que le grignotage allait diminuer tant on en a dénoncé les mauvais effets sur le métabolisme. Il n’en est rien. Selon l’institut NielsenIQ, partenaire de 60 Millions de consommateurs et de son Observatoire de l’inflation, les ventes de chips ont fortement augmenté en 2023 (+5,3%). C’est le seul produit dont les ventes augmentent en volume. Un industriel l’explique ainsi : les Français sortent moins au restaurant, faute de moyens, et s’offrent un plaisir qui ne coûte pas cher : le snacking à domicile.

Quelques paquets de chips, des sodas (87 millions de bouteilles de coca-cola vendues dans l’année en France) et des bières, et voilà une soirée sympathique pour un prix très abordable.

 

Adeptes du vite fait

 

Le même institut révèle d’autres chiffres allant dans le même sens : 23% des Français (sondés) sont adeptes du « vite fait », en augmentation de +4,2% par rapport à 2018.

20 % des foyers passent moins d’une heure à cuisiner par semaine, soit 7 points de plus qu’en 2018. Selon ce sondage, des pratiques comme la cuisine traditionnelle, des « rendez-vous » comme le petit déjeuner, sont en recul. Le grignotage a tendance à se développer, sous l’influence d’une génération de « trentas »  qui l’a toujours pratiqué. Trois Français sur dix grignotent régulièrement en matinée et en soirée.

 

 

Produits gras et sucrés

 

 

Quand on ne grignote pas à la maison, on prend un en-cas à la boulangerie ou dans un fast-food. En 2023, le chiffre d’affaires de la restauration rapide a augmenté de 11,2%. Cela étant, dans un contexte d’inflation, les consommateurs ont commencé à réduire le nombre de fois qu’ils allaient au fast-food, se rabattant sur des achats en Grandes et Moyennes Surfaces.

 

 

Ces profils de consommateurs n’augurent rien de bon sur le plan de la santé. Le grignotage et le fast-food, la déstructuration des repas, la place trop importante des produits gras et sucrés, sont parmi les premiers facteurs d’une tendance au surpoids et à l’obésité.  On estime que grignoter va apporter 20% de calories supplémentaires par jour, qui vont jouer un rôle crucial dans la prise de poids. Rappelons que le surpoids touche presque un adulte sur deux (47%) et qu’environ 17% de personnes sont touchés par l’obésité.

 

Aurélie Laroche

 

Sources : www.ameli.fr