L’Ozempic, un antidiabétique, est détourné pour traiter des cas de surpoids et d’obésité. Une utilisation qui pose problème.
L’Ozempic, antidiabétique ou coupe-faim ? L’Ozempic (de la famille des sémaglutides) est un médicament mis au point par la firme Novo Nordiskpour traiter le diabète de type 2. Il est autorisé sur le marché français depuis 2019 mais l’on constate un détournement de son utilisation en vue d’en faire un coupe-faim.
Mis au point par le laboratoire danois Novo Nordisk, l’Ozempic a pour substance active le sémaglutide. Cette substance a la capacité de mimer une hormone naturelle, le GLP-1, qui permet de contrôler la glycémie. On le retrouve dans plusieurs médicaments antidiabétiques. Il est considéré comme un bon traitement de fond du diabète de type 2.
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La vidange de l’estomac
Le problème est que l’un des effets du sémaglutide est de faire maigrir car il ralentit la vidange de l’estomac et donc diminue l’appétit. On peut ainsi rapidement perdre plusieurs kilos. Un grand nombre de personnes en surpoids recourent donc à l’Ozempic, qui agit comme un véritable coupe-faim. Ce médicament est vendu sur ordonnance et bon nombre de médecins estiment intéressant de le prescrire à des personnes atteintes d’obésité. D’autant que le médicament a désormais aussi la réputation de réduire les accidents cardiovasculaires.
Un médicament miracle contre l’obésité et le surpoids ? Depuis deux à trois ans, des personnalités du star-system font l’éloge de l’Ozempic et le médicament a gagné une notoriété exceptionnelle, notamment grâce au relais des réseaux sociaux comme TikTok.
Détournement problématique
Mais ce détournement du médicament apparaît plus problématique que prévu. Selon les autorités médicales, une consommation inadéquate de l’Ozempic peut générer de nombreux effets secondaires : troubles gastro-intestinaux, pancréatites, occlusions intestinales, hypoglycémies, altération du goût, augmentation du risque cardiaque… Le dictionnaire médical Vidal mentionne des risques d’interférences avec d’autres médicaments. On parle aussi d’une suspicion de risque de cancer thyroïdien.
Il y a un autre facteur à prendre en compte; Quand il est pris pour traiter l’obésité, l’Ozempic est consommé en plus grande quantité que pour un traitement du diabète, et les risques secondaires sont plus élevés. Pour ces différentes raisons, les autorités publiques en France – Assurance maladie, Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont décidé de contrôler de façon plus sévère la prescription de ce médicament.
JC Nathan
Sources : Lemonde.fr
