Les féculents sont souvent bannis des régimes alimentaires. Erreur, estiment les spécialistes du Programme National Nutrition et Santé (PNNS).
Trop porteurs de glucides, source de prise de poids, facteur d’obésité…. Depuis des années, les féculents ont mauvaise réputation et sont supprimés dans nombre de régimes amaigrissants. Une aberration, dénoncent les pouvoirs publics et leurs experts, via le PNNS (Programme National Nutrition et Santé) qui recommandent d’en consommer tous les jours une bonne portion.
Qu’appelle-t-on féculents ?
Le terme féculent évoque spontanément les céréales et les produits céréaliers : blé, riz, maïs, seigle, avoine, orge, quinoa… et donc le pain, les pâtes, semoules, couscous et autres produits dérivés ; les pommes de terre, le manioc. Mais on pense moins à y inclure les légumes secs tels que les lentilles, les pois chiches, les haricots… Plusieurs céréales ont en commun l’amidon, amidon qui une fois digéré sera converti en glucose par l’organisme.
Consommer des « glucides complexes »
Les experts « officiels » estiment que les Français ne consomment pas assez de féculents. L’idée des autorités sanitaires est d’inciter les citoyens à réduire leur consommation de produits gras et sucrés (glaces, viennoiseries, sodas, sucreries) et à trouver 50% au moins de leur apports énergétiques quotidiens dans les glucides dits complexes (oligosaccharides, polysaccharides, amidon…) contenus dans les céréales et autres féculents.
Plusieurs qualités attendues
Les féculents sont de très bons aliments peu chers, avancent les défenseurs des céréales et autres féculents. Ils rassasient, évitent les phénomènes de fringale et les comportements de type compulsif. Ils ne font pas grossir (« c’est la couche de beurre, pas la tartine qui fait grossir »). Outre l’apport en glucides, ils sont source de fibres (réputées protéger contre les risques de certains cancers), de nutriments tels que le magnésium, diverses vitamines du groupe B.
Une solide ration quotidienne
Les consommateurs de féculents (en particulier de céréales complexes) connaitraient beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires. Une nutritionniste de la mouvance PNNS cite comme portion moyenne de référence, pour une femme, une ration quotidienne de 150 g de pain et de 100 à 150 g de pâtes (non cuites).
Récalcitrants aux céréales
Certains commentateurs, certaines tendances en matière alimentaire n’adhèrent pas au discours pro-féculents. C’est le cas des partisans de régimes dits paléolithiques, hostiles à la consommation élevée de céréales. Sur le site www.lanutrition.fr, Thierry Souccar réfute fortement le parti-pris des autorités françaises. A l’appui de sa position, une charge contre les produits à fort index glycémique (le cas de la plupart des produits contenant de l’amidon), une critique du caractère acidifiant des féculents, facteur de perte osseuse et de fonte musculaire ; une dénonciation des produits à gluten, source possible de diverses maladies auto-immunes (allergies, maladie cœliaque).
Un débat sur lequel chacun doit se positionner en situant son propre équilibre alimentaire, et en gardant en mémoire la nécessité d’apports caloriques (via des graisses ou des sucres) adaptés à la dépense énergétique quotidienne.
JC Nathan
Sources :
www.inpes.sante.fr
« La vérité sur les féculents » http://www.lanutrition.fr
Les Français devraient manger plus de féculents. 23 mai 2013.
Photo : http://etudiantscesf.unblog.fr