L’ostéoporose est une maladie du squelette qui se traduit par une diminution de la masse osseuse et de la qualité du tissu osseux. La prévention (exercice physique, vitamine D et calcium) est essentielle même si elle n’est pas suffisante.
Autour de 65 ans, presque 40 % des femmes souffriraient d’ostéoporose. Vers 80 ans, ce taux monte à 70%. Les hommes ne sont pas épargnés non plus, quoiqu’en moindre proportion. L’ostéoporose entraîne chaque année près de 490 000 fractures (col du fémur, vertèbres, os divers…).
Le remodelage osseux
Quelle est la cause de l’ostéoporose ? Il s’agit d’un dérèglement du tissu osseux. L’os est en effet un tissu vivant qui se renouvelle en permanence, le vieil os étant remplacé par de l’os jeune et sain. Avec l’âge, le remodelage osseux se dérègle, certaines substances (hormones, cytokines) ne jouant plus leur rôle. En fait, le remodelage osseux s’emballe. Résultat, il y a trop d’os jeune et l’os en général se fragilise.. La densité osseuse et la qualité de la structure osseuse (microarchitecture) diminuent.
Les traitements pour lutter contre les cellules qui érodent l’os
Les femmes sont très touchées lors de la ménopause qui génère un effondrement de la production d’oestrogènes, ces hormones qui jouent un rôle clef en diminuant la résorption osseuse et en augmentant l’ostéoformation.
Autres facteurs de risque, les dérèglements du système endocrinien (hyperthyroïdie…), les traitements médicamenteux (traitements anti-cancer, cortisone…), la prise excessive d’alcool et de tabac. Des examens de mesure de la densité osseuse (ostéodensitométrie) permettent d’établir un diagnostic.
Il existe divers traitements contre l’ostéoporose : les bisphosphonates, des molécules qui ralentissent l’activité des ostéoclastes (ces cellules qui érodent l’os), le raloxifène (risque de fracture réduit), le dénosumab (risque de fracture élevé), le tériparatide, et plus récent, l’abaloparatide (ABL).
Exercices physiques et apports nutritifs
Les spécialistes insistent beaucoup sur la prévention. L’exercice physique est la première mesure de prévention à prendre. Le sport, la marche, etc. sont autant d’occasions de stimuler le squelette et d’activer le tissu osseux. A noter que la natation a peu de vertus à cet égard (l’os étant peu sollicité).
Du côté des apports nutritifs, une supplémentation en calcium associée à la vitamine D aide à la consolidation de l’os, sans pouvoir faire office de traitement à part entière contre l’ostéoporose. La vitamine D favorise la minéralisation de l’os. Cette vitamine D se trouve en partie dans les aliments (huiles de poisson, poissons gras…) et surtout, via les rayons ultraviolets du soleils. Synthétisée par la peau, elle va être transformée dans le foie et faciliter l’absorption du calcium par l’intestin. Une exposition au soleil d’une heure par jour, tête et bras découverts, est recommandée. La supplémentation dans cette vitamine est souvent nécessaire.
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Le supplément de calcium peut être apporté par divers aliments (laitages, fromages…) mais il faut savoir que le calcium est aussi rejeté par l’organisme. Dès lors, on prendra également garde à limiter les aliments qui favorisent les pertes de calcium (excès de sel, viande, café, thé, et autres aliments acides…).
Katrina Lamarthe
Sources : www.inserm.fr
https://www.inserm.fr/thematiques/physiopathologie-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/osteoporose