Envolée des fraudes alimentaires

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Les fraudes sur les produits alimentaires se multiplient à une échelle mondiale. On parle de dizaines de milliards d’euros. Dans certains cas, cela peut occasionner un risque pour le consommateur. 

 

Les fraudes alimentaires augmentent de façon surprenante. Des filières entières se forment sur le trafic de fausses origines et de fausses compositions. Selon Interpol, l’administration internationale en charge de la criminalité dans le monde, les produits les plus trafiqués sont l’huile d’olive, le miel, le poisson, mais on cite aussi les épices, les viandes, les boissons alcoolisées (vins, bières, alcools divers….).

 

 

Réseaux criminels organisés

 

L’huile d’olive rapporterait autant que le trafic de cocaïne, disent certains observateurs.  Il est très facile en effet de couper l’huile d’olive avec d’autres huiles à bas prix et de réaliser des marges énormes. Idem pour le miel qui peut être largement édulcoré.

 

Europol, la Commission européenne et l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) mènent des opérations régulières et mettent à jour des réseaux criminels organisés. Dans divers cas, l’escroquerie porte sur une fausse mention ou fausse origine (Made in France, label Rouge, bio, IGP, AOP, produits halal ou casher, absence d’OGM…). C’est le cas par exemple dans le trafic de tomates, faussement étiquetées d’une provenance ou d’un label valorisant.

 

 

Dangereux pour la santé

 

 

Selon l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), la contrefaçon envahit en Europe 9% du marché des Indications Géographiques Protégées (IGP), dénonce l’ONG Foodwatch en pointe sur ce combat. Dans ce type de malversation, les distributeurs et les consommateurs sont simplement pénalisés financièrement.

 

Mais dans divers autres cas, les produits frauduleux peuvent s’avérer dangereux pour la santé. C’est le cas quand des organisations criminelles détournent des denrées alimentaires périmées, les réétiquettent et les recommercialisent au cœur de l’Europe (France, Allemagne, Italie, Lutuanie, Espagne…).

 

Etre attentif à la provenance

 

Face à ces risques, les consommateurs ont deux réponses possibles. D’une part, il leur faut faire confiance aux autorités de surveillance internationale et à leur administration (Répression des fraudes – DGCCRF, Direction générale de l’alimentation – DGAL), sachant toutefois que ces administrations sont débordées par l’ampleur des fraudes et manquent fortement de moyens.

 

Seconde attitude, être attentif à la provenance et aux informations sur l’étiquetage. Une huile d’olive de grande marque, une huile d’olive de producteur très nettement indiquée, ne posent pas de problème en principe. Mais certaines étiquettes sont plus floues qui interrogent. Un plat surgelé contenant de la viande et peu de précisions sur l’origine, pose question, etc. Le temps est venu pour les consommateurs d’être plus regardants sur leurs fournisseurs et le type de produits qu’ils achètent.

 

JC Nathan

 

Sources : foodwatch

interpol