Le vrac serait-il l’avenir de la distribution alimentaire. Les magasins bio et maintenant les grandes surfaces sont en train de ressusciter une pratique vieille comme le commerce. Une bonne nouvelle pour la lutte contre le gaspillage et la pollution.
Vrac. Ce petit mot inusité est en train de devenir une pratique à la pointe des combats contre les déchets et le gaspillage alimentaire. Acheter les produits de la vie quotidienne sans emballage séduit de plus en plus de consommateurs.
Bocaux en verre et sacs en toile
Dernière initiative en date, l’ouverture d’une grande surface pas comme les autres, le « Drive tout nu », à Beauzelle, au nord-ouest de Toulouse. Sur les étagères, des bocaux en verre et des sacs en toile. On trouve du quinoa du Tarn, des farines et autres légumineuses locales, du chocolat transformé dans la région ou encore de détergents solides.
Drive tout nu
Le site Internet https://ledrivetoutnu.com propose 250 références de produits alimentaires (secs et frais), cosmétiques ou ménagers. « Faites vos courses parmi un large choix de produits locaux, sans emballage jetable sur notre site internet. Récupérez votre commande garantie 100% responsable et zéro déchet », propose « Drive tout nu » à ses clients.
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7 kilos emballés et gaspillés
Le vrac est une vraie réponse au problème des déchets mais aussi à celui du gaspillage alimentaire. Sur une moyenne de 30 kg de déchets par Français et par an, 7 kilos sont des aliments non consommés encore emballés. Avec la technique des aliments non emballés, on conserve mieux et on consomme mieux.
« La France est très en avance »
Selon l’association Réseau Vrac, la France serait très en avance. La vente en vrac a généré 850 millions d’euros en 2018, en France, grâce à 200 épiceries spécialisées réparties sur tout le territoire, grâce aussi aux les rayons des magasins bio, équpés à 80%, et aux enseignes de la grande distribution, équipées à 20 %.
10 à 45% d’économies
L’un des grands avantages du vrac est de générer des économies substantielles pour le consommateur. A produit équivalent, le prix serait 10 % à 45 % moins cher, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Pour la collectivité, tout ce qui limite les emballages et donc les déchets est une bonne nouvelle. La France dépense environ 17 milliards d’euros pour traiter les déchets, sans parler du fait qu’une bonne partie de ces déchets sont impossibles à éliminer et polluent gravement l’environnement.
Eric Allermoz
Sources : www.lemonde.fr