Une récente étude parue dans le British journal of nutrition donne raison aux consommateurs de fruits et légumes bio. Ces aliments seraient plus riches en nutriments et moins contaminés.
Les fruits et légumes bio contiennent un éventail d’antioxydants très supérieur aux produits conventionnels. Les aliments bio en général (plantes, laitages, viandes…) sont moins porteurs de pesticides (fort logiquement) et de contaminants tels que le cadmium. C’est la conclusion d’une étude coordonnée par l’Université de Newcastle, financée par la Commission européenne et Sheepdrove Trust (organisme en faveur du développement durable).
Pour cette étude, une douzaine de chercheurs américains et européens ont réalisé une méta-analyse de 343 publications scientifiques.
Un résultat étonnant
Ce résultat est plus marquant qu’il n’y paraît : à ce jour, il n’y a pas de consensus au sein de la communauté scientifique sur la supériorité nutritive des aliments bio, nombre de travaux concluant à l’absence de différences significatives avec l’agriculture conventionnelle. L’étude de l’Université de Newcastle publiée en juillet dans le British journal of nutrition, démontre au contraire que le bio contient les divers antioxydants (polyphénols, flavonols, flavones, anthocyanes…) à des teneurs très supérieures au conventionnel (en moyenne + 60%).
Antioxydants et stress oxydatif
Les antioxydants freinent les réactions naturelles d’oxydation et la production de radicaux libres, éléments chimiques aux effets destructeurs sur les cellules. Le fameux stress oxydatif serait impliqué dans de nombreuses affections graves (maladies neurodégénératives, cancers, accidents vasculaires cérébraux…). Une plus forte présence d’antioxydants est probablement une marque de qualité. Mais il faut rester prudent, rappellent les scientifiques : on ne connaît pas encore les incidences précises des antioxydants et les quantités à consommer.
Quatre fois moins de pesticides
De façon prévisible, les aliments bio affichent de moindres résidus de pesticides (quatre fois moins), et une plus faible présence de cadmium, un métal lourd très toxique lié en partie à la pollution. Le bio serait également supérieur en termes de minéraux et de vitamines.
Selon les auteurs de cette étude, ce sont bien les méthodes culturales liées au cahier des charges bio (pas d’engrais chimiques, pas de pesticides) qui ont généré la supériorité des aliments bio en termes de nutriments et de moindres pollutions. Un encouragement fort pour tous les agriculteurs bio et pour les fidèles du sigle AB.
Bernard Duran
Photo : Gilles Rigoulet