A l’image du groupe Carrefour, la grande distribution pourrait généraliser progressivement les emballages recyclables ou compostables.
Les emballages plastiques sont l’une des grandes sources de pollution de l’environnement, en particulier des mers et des océans. Les consommateurs en sont de plus en plus conscients. Les grandes enseignes de la distribution, sensibles aux courants d’opinion, commencent à afficher des gestes plus éco-citoyens. Carrefour a annoncé jeudi 30 mai, vouloir atteindre d’ici à 2025 l’objectif de 100% d’emballages recyclables, réutilisables ou compostables pour les produits à la marque de l’enseigne.
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Le sur-emballage
Le groupe Carrefour veut se positionner en pointe comme acteur de la nouvelle transition alimentaire, et l’emballage est un élément important du produit, ont admis les dirigeants de Carrefour. « Les consommateurs s’interrogent sur le sur-emballage, la quantité d’emballages qu’ils ramènent chez eux, pourquoi il y a tant de plastique dans les rayons bio, etc » estime la direction.
Carrefour veut progressivement éliminer les emballages plastiques à usage unique, les pailles en plastique, barquettes polystyrène, etc…, généraliser les emballages recyclables en particulier des bouteilles d’eau, de jus de fruits et de soda….
Une économie 100% circulaire des emballages
Le géant de la distribution (1481 hypermarchés, 85,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires) qui va lancer un « pacte national sur les plastiques pour une économie 100% circulaire des emballages en France » pourrait bien entraîner les grandes marques agro-alimentaires et le reste de la grande distribution. Nestlé a d’ores et déjà pris des engagements comparables à Carrefour.
40% des bouteilles et flacons sont retraités
La société française a fait des progrès en matière de recyclage des plastiques ces dernières années. Selon les chiffres d’Eco-emballages, 40% des bouteilles et flacons en plastique sont aujourd’hui retraités grâce à la mise en place d’une filière de recyclage. Mais les chiffres sont beaucoup moins satisfaisants pour les films et sacs plastique (26% de recyclés), les pots et barquettes rigides (34%). D’importants changements dans le marketing des produits et dans les attentes des consommateurs sont encore nécessaires pour diminuer cette pollution.
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JC Nathan
Sources : Sciences et avenir