Aliments : entre pénuries et prix qui s’envolent

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Les Français sont à peine de retour de vacances qu’il leur faut affronter les soucis de la rentrée : la pénurie de certains aliments et les prix qui s’envolent.

 

Pénuries diverses, prix en forte hausse… Il est difficile d’échapper aux tensions dans les rayons alimentaires alors que plusieurs facteurs se conjuguent : sècheresse, mauvaises récoltes, guerre en Europe, désorganisation des circuits, et achats de précaution.

 

 

Impact sur les marchés alimentaires

 

 

Tout a commencé avec la pénurie d’huile de tournesol et de moutarde (deux produits en bonne partie liées aux récoltes ukrainiennes), et le cours des céréales. Il était inévitable que le conflit en Ukraine, grand pays producteur de céréales (blé, orge, maïs…) et d’oléagineux (colza, tournesol…) n’impacte pas les marchés alimentaires.

Depuis le printemps, les cours du blé sont devenus totalement erratiques, bondissant à plus de 400 euros la tonne pour retomber aux alentours de 300 euros, la hausse des prix étant en partie freinée par l’existence de stocks importants de céréales.

 

Pour autant, il sera impossible d’échapper à des hausses substantielles du cours des céréales et des oléagineux (donc des huiles), alors que les prix de deux intrants essentiels de l’agriculture, les engrais et l’énergie sont en train de flamber.

 

Lire : Guerre en Ukraine, céréales et prix du pain

 

 

Les effets en boucle de l’inflation

 

 

D’ores et déjà, les effets en boucle de l’inflation commencent à se faire sentir. Les hausses des prix des céréales et oléagineux, donc de l’alimentation animale, et ceux de l’énergie, se répercutent dans l’élevage. Les prix des viandes (poulet, porc, bœuf) ont bondi de plusieurs pourcents ces derniers mois. Les cours de la viande étaient d’ailleurs déjà soumis à de fortes tensions depuis un an ou deux, pour des raisons internationales (en particulier, les aléas climatiques qui ont affecté des grands pays producteurs tels que l’Australie, le Canada, le Brésil…).

 

 

Inflation des aliments de 10%

 

 

Désormais, il est admis que l’inflation sur les produits alimentaires avoisine les 10%. Inquiets au sujet de la disponibilité des produits, les consommateurs font ce qu’on appelle des achats de précaution sur les denrées de base (pâtes, huiles, farines…) qui ajoutent aux tensions ambiantes. La sérénité n’est plus de mise dans les rayons.

 

JC Nathan

 

Sources : rfi.fr