Greenpeace lance une nouvelle campagne contre les techniques de pêche destructrices et la commercialisation d’espèces menacées comme le thon Albacore.
Le thon Albacore à protéger, le Germon à consommer modérément, le Listao à consommer sans s’inquiéter… Il est parfois difficile de s’y retrouver. Avant même la question de l’espèce, se pose la question de la méthode de pêche.
Selon Greenpeace, une bonne partie des conserves vendues en France seraient du thon pêché de façon destructrice, à l’aide de Dispositifs de concentration de poissons. Ces systèmes flottants dérivants présentent le gros défaut de capturer et tuer de nombreuses autres espèces (tortues, raies, requins, mammifères marins…). Ce que l’on nomme les prises accessoires.
Méthodes douces
Greenpeace demande aux distributeurs tels que Carrefour, Auchan, Intermarché, Connétable, Saupiquet, Petit Navire et Casino de renoncer à commercialiser du thon pêché de cette façon. L’ONG distribue un satisfecit à Système U et à la marque Phare d’EckMühl qui vendraient du thon pêché avec des méthodes douces (la canne ou la ligne de traîne) dites sélectives.
Espèce Albacore menacée
Greenpeace demande aussi de ne plus commercialiser le thon Albacore, une espèce souvent mise en conserve. Le thon Albacore (Thunnus albacares), encore appelé thon jaune, est en effet classé surexploité par l’ICCAT, l’organisme international de surveillance et de contrôle du thon.
Privilégier le Listao
L’ONG incite les grandes surfaces et les consommateurs à choisir le thon Listao. Le Listao, encore appelé bonite à ventre rayé, est un petit thon tropical de 8 à 10 kg, largement pêché dans le monde (environ 60% des captures) mais pas menacé. Les stocks du Pacifique ne sont pas victimes de surpêche. Les caractéristiques du thon Listao (croissance rapide, durée de vie courte) le rendent plus résistant que les autres espèces.
Le Germon, un peu surexploité
Concernant le thon blanc Germon, il ne semble pas gravement menacé mais la prudence reste de mise. WWF et Alliance de la Mer s’inquiètent de la surexploitation des stocks en Atlantique Nord et Greenpeace, plus sévère, en déconseille la consommation.
Aurélie Laroche
Sources :
www.greenpeace.org
www.consoglobe.com
Photo : www.green-fishing.net