Sècheresse, les agriculteurs et la nature souffrent

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La sècheresse, l’une des incidences du réchauffement climatique mondial, touche d’ores et déjà les agriculteurs français. Les cultures de maïs, les prairies et l’élevage, sont atteints, en particulier dans l’Est de la France.

 

 

La sècheresse persistante depuis trois mois frappe les agriculteurs. Le maïs a beaucoup souffert. Sur les 2,8 millions d’hectares de maïs (moitié maïs grain, moitié maïs fourrage), une grande partie n’a pas poussé normalement, ou a tout simplement grillé sur pied. C’est le cas dans l’Est et le Nord de la France. Dans ces régions, les spécialistes tablent sur une baisse de 20% des rendements du maïs. Globalement, les récoltes vont baisser de 10% cette année.

 

 

Le prix du foin

 

 

Les troupeaux ont eu du mal à trouver à manger ces dernières semaines. Les récoltes de foin seront moins abondantes et les éleveurs ont commencé à entamer leurs réserves de fourrage.  Le prix du foin, recherché par plusieurs pays européens, est en augmentation.

 

 

La viande moins chère, les oeufs plus chers

 

 

Confrontés à des difficultés d’approvisionnement en aliments pour le bétail, les éleveurs ont commencé à vendre davantage de bêtes. Les cours de la viande sont en chute. La viande de boeuf va peut-être être moins cher dans les semaines à venir, mais pas le prix des oeufs. Le surcoût de l’alimentation pour la volaille devrait provoquer une hausse de 10% du prix des oeufs, selon le principal syndicat du secteur.

 

 

Les champignons sont rares

 

 

Parmi les autres victimes de la sècheresse, les champignons sauvages qui se font beaucoup plus rares en forêt. On ne sait pas encore comment va évoluer l’état des nappes phréatiques. Celles-ci se sont en partie rechargé à la suite d’orages en juin. Et pour l’heure, elles ne semblent pas trop menacées en ce début d’automne.

 

 

Vagues de chaleur en perspective

 

 

Pour autant, la tendance globale, telle que dessinée dans le dernier rapport sur le climat du GIEC, est assez alarmiste, dans le monde et en France. Selon les experts mondiaux, les vagues de chaleur estivales vont devenir fréquentes, plus longues et plus marquées. A l’horizon 2100, se profileraient des sécheresses agricoles quasi continues et de grande intensité.

 

 

Aurélie Laroche

 

Sources : www.pleinchamp.com

Sècheresse : l’état des lieux des dégâts en agriculture

www.capital.fr

Photo : Johan Ben Azzouz. Voix du Nord