L’avocat, un fruit très populaire

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Les Français raffolent de l’avocat. Ce fruit, parfois rebaptisé « l’or vert », apporte de bons gras insaturés, des vitamines, et des minéraux. Seul souci, son impact sur l’environnement.

 

Les Français adorent les avocats. Depuis quelques années, leur consommation explose. Chaque année, on en consomme environ 160 000 tonnes.

 

Disponible toute l’année

 

Il n’y a pas de saison de l’avocat. Sa présence sur les étals dépend du pays d’origine. Trois variétés dominent le marché. Le Hass, d’origine guatémaltèque, est la variété la plus répandue. Il est brun violacé, à peau dure et granuleuse. Le Fuerté, hybride des races guatémaltèque et mexicaine, est allongé, sombre, à la peau fine. Enfin l’Ettinger, allongé, vert clair, brillant, à peau fine.

 

 Un fruit très lucratif

 

Le Mexique est le champion toutes catégories avec environ un tiers de la production mondiale. En Europe, l’Espagne et la Grèce sont de gros producteurs. Les Espagnols introduisirent l’avocat en Europe, après l’avoir découvert en Colombie en 1526, chez les Indiens qui l’appelaient « aguacatl » (« testicule », en référence à sa forme). Les Français (Réunion, Martinique, Guyane et… Corse) produisent bon an mal an un millier de tonnes. Pour les producteurs, sa culture est lucrative. L’avocat figure parmi les cinq produits agricoles les plus rémunérateurs.

 

 Toujours cru, jamais cuit

 

L’avocat est au mieux de sa saveur avant d’être parfaitement mûr. Il est donc préférable de l’acheter lorsqu’il est encore dur et le laisser mûrir quelques jours enveloppé dans un papier journal. Pour être consommer, l’avocat doit être souple sous la pression du doigt. Ne pas se fier à la couleur de la peau qui dépend de la variété et non de la maturité. Choisir un avocat plutôt lourd, pas trop ferme et sans tache noires ou meurtrissures. L’avocat se consomme toujours cru, jamais cuit.

 

« Bons » gras et antioxydants

 

L’avocat est injustement accusé d’être trop calorique ! Certes, le fruit est riche en matières graisses (20 g /100 g), mais celles-ci sont surtout constituées de gras insaturés (acides gras monoinsaturés oméga 9 en particulier) considérés comme de « bons » gras pour lutter contre le mauvais cholestérol. Surtout, il offre des antioxydants, une arme de prévention contre les cancers et les maladies cardio-vasculaires. L’avocat est  très énergétique (vitamines C, B et E), riche en potassium, en magnésium, en fer, en fibre alimentaires.

 

Bref, ce serait un aliment vedette à privilégier, n’étaient ses effets sur l’environnement. Gros consommateur d’eau (1000 litres par kilo de fruits), il est également fortement émetteur de gaz à effet de serre. Son empreinte carbone est de 2,5 kg d’équivalent carbone par kilo. Soit deux fois l’empreinte de la banane (0,9 kg d’équivalent CO2 par kg). L’empreinte est un peu lourde mais elle est bien inférieure aux produits animaux (9,8 kg d’eq CO2 par kg pour le poulet), 85 kg d’eq CO2 pour le boeuf)

 

Bref, on aime tout dans l’avocat, sauf certains aspects environnementaux. Le Mexique a un peu trop tendance à déforester pour replanter des vergers d’avocatiers.

 

Eric Allermoz

 

 

Source :

www.theconversation.com.

L’avocat du diable. JP Gené, www.lemonde.fr

« Au Mexique, les ravages de la culture de l’avocat », Frédéric Saliba, www.lemonde.fr

Photo : http://www.panier-cueillette-paysanne.fr