L’impression 3D alimentaire dans notre cuisine

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biscuitL’impression 3D alimentaire est désormais une réalité. Certains spécialistes y voient l’amorce de la prochaine révolution culinaire.

 

Imprimer sa pizza ne relève plus de la science-fiction. C’est ce que l’on appelle l’impression 3D alimentaire. En effet, divers aliments (chocolat, sucre pizza) peuvent aujourd’hui être fabriqués par une imprimante 3D (trois dimensions). A Rennes, le Centre culinaire contemporain a inauguré le premier laboratoire de recherche « Food Tech » dédié au numérique et à l’alimentaire, regroupant les différents outils d’impression 3D. « La technologie existe, elle est amenée à se démocratiser dans les années à venir », estiment les chercheurs bretons. Dans quelques mois, une start-up barcelonaise commercialisera la première imprimante 3D alimentaire pour particuliers (environ 1800€). Baptisé « Foodini », elle sera capable d’imprimer du pain, des croissants, des pizzas, des pâtes, des biscuits ou encore des « amuse-gueules ». La NASA, qui recherche des gains de place pour ses voyages dans l’espace s’intéresse aussi à l’ impression 3D alimentaire.

 

Couche par couche

Pour fonctionner, une imprimante 3D a besoin de matières alimentaires (sucres, farines, chocolat, protéines, etc.) en poudre ou liquide. Ces produits sont intégrés dans des cartouches. Sur un écran tactile, on programme une forme à créer, et la machine dépose alors les aliments par couches successives pour concevoir le modèle imaginé.

 

A la calorie près

L’impression 3D alimentaire ouvre de nouvelles perspectives pour la décoration culinaire sur-mesure. Elle peut aussi permettre de personnaliser chaque plat à la calorie près. Avec son imprimante 3 D, on pourra « programmer » des menus parfaitement équilibrés avec des vitamines, calories et minéraux, calculés en fonction de ses besoins précis. Une aubaine pour les sportifs de haut niveau, les nourrissons ou encore les personnes souffrant de carences nutritives. Les seniors, qui ont des problèmes de mastication ou de déglutition, pourraient eux aussi voir leur quotidien s’améliorer. Contraints de manger des aliments sous forme de purée, l’imprimante 3D pourra leur fabriquer des plats à l’apparence plus appétissante tout en conservant la consistance adaptée. Sans parler des opportunités dans la lutte contre la faim dans le monde.

 

Eric Allermoz