Oméga 3, la stratégie des végétariens

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micro-algues omega 3Les oméga 3 et les oméga 6, sont des acides gras essentiels, essentiels car non produits par notre organisme, et donc à trouver dans nos aliments. De façon générale, tous les lipides sont indispensables au bon fonctionnement de nos cellules, à la composition même des cellules, aux échanges chimiques, au stockage et à la création d’énergie.

 

5% de l’apport énergétique

 

Les oméga 3 (encore appelés acide α-linolénique) sont plus particulièrement importants pour le fonctionnement du cerveau, de la rétine, la protection contre l’inflammation. On estime qu’une femme adulte doit disposer de 40 à 80 g de lipides par jour, soit 20 à 40% de l’apport énergétique total. Les oméga 3 à eux-seuls devraient représenter environ 5% de l’apport énergétique (1,5 à 2 g d’acides gras polyinsaturés).

 

Acides gras à chaîne courte et à chaîne longue

 

Pour les trouver, il faut consommer divers végétaux (huiles de lin, de cholza, de noix…) et divers produits animaux, en particulier les poissons gras (sardine, maquereau, saumon, thon, flétan…). D’où la difficulté pour les végétariens d’avoir un apport suffisant en oméga 3. En effet, les végétaux apportent pour l’essentiel une seule catégorie d’oméga 3, les acides gras à chaîne courte (ALA). Or, ce sont justement les acides gras à chaîne longue (EPA, DHA), principalement d’origine marine, qui sont les plus importants et les mieux assimilés par l’organisme.

 

Microalgues riches en DHA

 

Les tenants du végétarisme mettent en avant que l’organisme parvient à synthétiser en partie des acides gras à chaîne longue DHA à partir des oméga 3 à chaîne courte. Mais cette transformation ne semble pas suffisante pour les personnes ayant besoin d’apports élevés (femmes enceintes, enfants…). L’un des recours pour les végétariens est de se tourner vers des préparations à base de microalgues riches en DHA, en particulier la spiruline, à qui l’on prête de très nombreuses vertus.

 

Augmenter l’apport global

 

L’autre recours est d’augmenter nettement l’apport global en oméga 3 (acide alpha-linolénique) jusqu’à 3 g par jour, afin de faire monter par contrecoup les taux sanguins de DHA. Cela pose au passage la question du bon apport oméga 6 – oméga 3 qui pourrait influer sur la synthèse de la DHA. Dans notre alimentation classsique, le ratio oméga 6/ oméga 3 est souvent entre 10/1 et 15/1, alors qu’il faudrait tendre vers 5/1 voire un ratio encore plus faible. D’autres facteurs (par exemple, une alimentation riche en flavonoïdes, c’est-à-dire des fruits et légumes) pourraient améliorer la synthèse des précieux acides gras oméga 3, à chaîne longue.

 

JC Nathan

 

http://www.forceultranature.com/fr/41-micro-algues