La densité nutritionnelle est un bon indicateur à suivre en matière d’alimentation et de choix des aliments.
La densité nutritionnelle mesure la teneur en nutriments d’un aliment. Pour cela on compare l’apport en nutriments relativement à son apport énergétique (calories). Plus l’aliment est riche en nutriments, par rapport à sa teneur en calories, plus il est « dense ».
Les épinards, les radis, les fruits secs (noix et graines oléagineuses)… sont des aliments à haute densité nutritionnelle. Ls graines oléagineuses sont des sources conséquentes de vitamines B et de minéraux. Bien que caloriques, elles restent très nutritives.
Calories vides
A l’inverse, plus l’aliment est calorique et dépourvu de nutriments, moins il est intéressant sur le plan nutritif. Les chips, les viennoiseries, les sodas ont des densités qui tendent vers zéro. On parle dans ce cas de « calories vides » (sans apport nutritif).
14 micronutriments
Que mesure-t-on comme nutriments pour cet indicateur ? L’indice recense la présence de 14 micronutriments : vitamines B1, B2, B3, B6, B9, B12, vitamine C, vitamine A, calcium, magnésium, potassium, fer, zinc et protéines.
Les bénéfices santé
Il y a plusieurs incidences positives à orienter sur des aliments à forte densité nutritionnelle. C’est d’abord un bon moyen de ne pas prendre de poids. Ces aliments sont souvent source de fibres, donc générateurs de satiété. Leur apport en vitamines en fait souvent de bonnes sources d’antioxydants.
Où trouver de la densité ?
L’indicateur de densité nutritionnelle peut orienter vers le bio. Plus les fruits et légumes sont produits de façon industrielle et rapide (culture hors-sol, excès d’engrais), moins ils sont porteurs de micronutriments. « Les excès d’intrants augmentent la vitesse de croissance des plantes et diminuent proportionnellement le temps d’élaboration des micro-nutriments », explique cette chercheuse agronome.
Les facteurs de densité nutritive
Dans cette course aux micronutriments, plusieurs facteurs peuvent influer. Selon des travaux de l’Inra, une croissance lente favorise la métabolisation dite secondaire, donc l’accumulation de composés bioactifs. Mais d’autres facteurs comptent : la variété, l’exposition du fruit, la maturité… Les fruits cueillis trop tôt ne développent pas autant de nutriments. D’une pomme à l’autre, en fonction de ces variables, la teneur en vitamine C, par exemple, peut varier d’un facteur de un à dix !
Aurélie Laroche
Source : Densité nutritionnelle des fruits et légumes : une équation complexe. Alexandra Pihen. Agrapresse