Les agneaux mal-traités du Roquefort

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Le roquefort aurait-il un goût amer qui inciterait à être plus vigilant ? C’est ce que dit l’association militante L214 qui dénonce les maltraitances des agneaux

 

 

Derrière le roquefort, se dissimule la maltraitance des agneaux. La dernière campagne d’information de l’association L214, pointe un coup de projecteur sur une réalité peu agréable pour les amateurs du célèbre fromage persillé.

 

 

Un million d’agneaux

 

 

Pour confectionner le roquefort (environ 19 000 tonnes par an), il faut du lait de brebis. Les brebis ne produisent du lait que lorsqu’elles ont vêlé. Un million d’agneaux naissent chaque année pour qu’il y ait du lait destiné au roquefort. Un quart des agneaux reste sur les exploitations fermières. Plusieurs centaines de milliers d’agneaux partent dans des élevages pour être engraissés et abattus à l’âge de quatre mois pour leur viande.

 

 

Egorgés en pleine conscience

 

 

Selon l’ONG pro-vegan L214,  les conditions d’élevage sont déplorables chez certains professionnels telle la société Grimal près de Rodez (100 000 agneaux par an). Les agneaux ne voient pas le jour durant leur engraissement. Certains boîtent, d’autres ont des problèmes respiratoires. A quatre mois, ils sont abattus de façon très violente, sans respect des règles, En principe, ils doivent être étourdis par électrocution avant d’être tués.   Les images de L214 montrent des animaux égorgés « en pleine conscience », selon les mots utilisés par l’association.

 

 

Suspension de l’agrément pour sévices graves

 

 

En 2016, les services vétérinaires avaient déjà constaté des non-conformités majeures en matière d’ étourdissement et de mise à mort des ovins dans cet abattoir. Suite aux révélations de L214, le ministère de l’agriculture, via le Préfet de l’Aveyron, a exigé la suspension de l’agrément de la chaîne ovine de l’abattoir de Rodez (Aveyron) en annonçant une « inspection complète » des installations.

 

 

Le cahier des charges du Roquefort

 

 

L’association L214 a demandé aux producteurs de lait de brebis et industriels de roquefort de modifier le cahier des charges de l’appellation d’origine Roquefort qui ne stipule rien au sujet des agneaux. La Confédération a rétorqué que « le bien-être animal est au cœur du cahier des charges de la filière roquefort au travers de multiples critères, comme le pâturage, la place en bergerie, l’autonomie alimentaire ».

 

Pourtant, si l’on prend le soin de lire le cahier des charges du roquefort, on trouve de multiples précisions sur la brebis de Lacaune (seule habilitée à fournir le lait pour le Roquefort) mais aucune exigence spécifique sur le bien-être des agneaux lors de leur élevage et de leur abattage.

 

JC Nathan

 

Sources : www.l214.com

Le Monde