Adoptée en février dernier, la loi alimentation commence à faire varier les prix. Un éventail de produits ciblés (alcool, surgelés…) a augmenté de façon significative. Mais certains prix ont baissé. Et globalement, le prix du caddy moyen reste stable.
Ça bouge dans les prix de l’alimentation, suite à l’entrée en vigueur de la loi Alimentation en début d’année. Parmi les aspects les plus importants de la loi, une meilleure rémunération des produits agricoles (fruits, légumes, lait, viande), et le relèvement de 10% du seuil de revente à perte (SRP), autrement dit, la fin des super remises.
Des hausses significatives sur des produits précis
Quelques semaines après l’entrée en vigueur de la loi Alimentation (février 2019), on peut commencer à observer les effets sur les prix. Pour l’instant, la plupart des produits ne sont pas impactés et leurs prix ne bougent pas. Mais on observe des hausses significatives (de l’ordre de 4 à 8%) sur un éventail précis de catégories de produits, estime l’Institut Nielsen.
Les alcools impactés
En moyenne, les prix de l’alcool ont augmenté de 3%. Certains alcools sont bien impactés : les bières augmentent de 7%, les mousseux de 5%, le pastis (7%), les rhums de 8,6%, les gins de 8,8%. Soit les distributeurs appliquent la loi qui leur interdit de vendre à des marges trop faibles pour booster les produits d’appel, soit ils se « refont » des marges sur des produits locomotives.
Des prix qui baissent
Les surgelés salés ont augmenté de 3,8%, l’épicerie sucrée +2,3%. Curieusement, les produits du rayon crémerie ont un peu baissé, ainsi que ceux du rayon frais non laitier – poissons fumés, fruits secs, pâtes fraîches, charcuterie..(-2,4%), les produits d’entretien (-1,8%), les produits d’hygiène et de beauté (-2%).
Trois euros par mois
Globalement, le prix du panier moyen ne devrait pas trop s’alourdir. Le ministre de l’agriculture tablait sur une augmentation de trois euros par mois environ. Même si c’est un peu plus, la hausse des prix liée à la nouvelle règlementation semble relativement indolore pour le consommateur. Reste à savoir si la loi Alimentation atteindra finalement ses objectifs, notamment mieux rémunérer les petits agriculteurs et éleveurs français, en partie étouffés par le système économique actuel et les grands acheteurs.
JC Nathan
Sources : www.lesechos.fr