Mélange d’huiles, une tactique pour le plein d’oméga

0
5915
melanges huiles omega

Pour avoir des apports équilibrés en oméga, les industriels ont inventé des mélanges d’huiles.  

 

 

Les mélanges d’huiles sont-ils la solution pour optimiser les apports en acides gras essentiels ? C’est en tout cas une tentative des industriels et un signal fort en faveur de la diversité de corps gras bénéfique à notre organisme.

 

Combinaison de quatre huiles

 

Lesieur s’est rendu célèbre dans les années 1990 pour son mélange Isio 4, combinaison de quatre huiles – tournesol, colza, oléisol (huile de tournesol issue de graines dites oléiques riches en oméga 9), pépins de raisin. Optima Tramier est un mélange d’huile de tournesol (80%), et d’huile d’olive vierge (20%), et de vitamine D. La marque Fruit d’Or propose un mélange huile de tournesol (60%) – huile de colza (40%). Quintessens réunit de l’huile de colza, de tournesol d’olive, de lin, de l’huile marine riche en DHA, de l’huile de bourrache. Les exemples de mélanges ne manquent pas.

 

 

Rééquilibrer le rapport oméga 6 sur oméga 3

 

 

La logique de ces mélanges est avant tout de rééquilibrer le fameux rapport oméga 6 sur oméga 3. Pour satisfaire les besoins de notre corps en gras essentiels, ce ratio doit être d’environ 4 sur 1 (4 fois plus d’oméga 6 que d’oméga 3), mais les Français consomment bien trop d’oméga 6 et pas assez d’oméga 3. Lire : Besoins en lipide, équilibre en oméga 3 et en oméga 6.

 

Les mélanges visent à apporter davantage d’oméga 3 et à améliorer le ratio.  Le simple fait d’intégrer dans le mélange de l’huile de colza (riche en oméga3) augmente d’ailleurs significativement l’apport de cet acide gras essentiel.

 

 

Le couple huile de colza, huile d’olive

 

 

Rappelons-nous que l’apport journalier conseillé est de 2 grammes d’oméga 3 et que la plupart des personnes n’y parviennent pas. Pour autant, les mélanges d’huiles ne sont pas la réponse magique ou la seule réponse à ce besoin. Miser sur la diversification personnelle de vos huiles reste une bonne stratégie. La simple utilisation en parallèle d’huile de colza et d’huile d’olive permet à cet égard des apports assez diversifiés.

 

A ce couple de base, on peut aussi adjoindre des huiles plus typées  et beaucoup plus riches en oméga 3 comme les huiles de noix, de lin, de cameline, de chanvre… Au moment de faire des sauces de salades, on peut ainsi jouer la carte bénéfique de la diversité des huiles.

 

Aurélie Laroche

 

Sources : 60 millions de consommateurs