La vitamine du soleil et des os
La vitamine D, vitamine liposoluble, est connue pour son rôle majeur dans la croissance osseuse. Elle est indispensable pour les jeunes enfants, sa carence se traduisant par du rachitisme. Mais elle est également essentielle pour les adultes compte tenu des risques d’ostéomalacie (équivalent du rachitisme) et d’ostéoporose, de son action sur la peau, la circulation sanguine, l’activité musculaire…
Deux formes principales
La vitamine D existe sous la forme naturelle D3 ou colecalciférol, d’origine animale (lait, beurre, poissons gras, abats tel que foie de veau ou de volailles..) ; sous la forme synthétique, D2, ergocalciférol, d’origine végétale, employée en thérapeutique. Sous l’action des rayons solaires, s’opère la synthèse cutanée de la vitamine D3. La D2 (ergostérol) est synthétisée par exposition aux rayons ultra-violets.
Une vitamine aux multiples effets bénéfiques
La vitamine D ne se limite pas à faciliter l’absorption de calcium et à réguler l’activité musculaire. Elle stimule l’immunité et donc renforce les défenses contre les infections. Elle aurait une action contre la « dépression saisonnière ». On lui prête même des effets bénéfiques de prévention de maladies plus lourdes (sclérose en plaque, cancers)
Sources de la vitamine
On trouve dans les aliments animaux (poissons gras, abats tel que foie de veau ou de volailles, lait, fromages, beurre, oeufs…) le précurseur de la vitamine D3 ; et le précurseur de la D2 dans les végétaux tels que les champignons, les céréales, les levures…
Besoins
Si l’exposition au soleil était suffisante, le besoin exogène serait nul, les précurseurs de la vitamine D étant abondants dans l’alimentation. Mais compte tenu du manque de soleil sur une partie de l’année, le besoin en vitamine D est de l’ordre de 200 à 400 UI/j (Unités Internationales par jour), soit 5 à 10 µg/j (1µg = 40 UI). En France, les autorités publiques fixaient des Apports conseillés assez bas (10 µg/j pour un enfant de 1 à 3 ans, 5 µg/j pour l’adulte) mais elles sont en train de revoir à la hausse leurs estimations. Des autorités comme l’OMS recommandent des apports de l’ordre de 20 µg/j, en particulier en vue d’une prévention contre des maladies graves. Une étude de l’Académie de Médecine Française a récemment fixé la dose au double (30 µg/jour).
Sources : Diététique et nutrition. M. Apfelbaum. M. Romon. M. Dubus. Editeur : Masson. 2009
Dictionnaire de diététique et de nutrition. Pierre Dukan. Editeur : Le cherche midi. 1998
Nutrition : principes et conseils. L. Chevallier. Masson