Les carences en fer, source d’anémie, sont fréquentes, et il n’est pas toujours aisé de corriger ce déséquilibre. Des chercheurs explorent la piste du microbiote intestinal.
Les carences en fer sont assez répandues dans la population, en particulier chez les femmes et les adolescentes, ou encore les nourrissons. Rappelons qu’en moyenne, une femme doit trouver 15 mg de fer par jour dans son alimentation). Très souvent, ce manque de fer provient d’une alimentation déséquilibrée, en particulier une consommation trop faible de viande rouge, l’une des meilleures sources de fer .
Causes du manque de fer
D’autres causes peuvent être à l’origine de ces carences : menstruations abondantes, grossesse, mauvaise absorption du fer liée par exemple à une intolérance au gluten ou à une maladie inflammatoire… Une consommation inappropriée de café et de thé (pris à l’heure des repas) nuit également à l’assimilation du fer. Les conséquences sont connues : l’anémie (baisse de globules rouges) et son cortège de maux plus ou moins graves (fatigue, maux de tête, tachycardie, vulnérabilité aux infections.
Augmenter la portion d’aliments riches en fer
Pour remédier à ces carences, on préconise en général d’accroître la part des produits riches en fer, viandes et autres aliments bien dotés en fer (abats, fruits de mer, légumes verts, lentilles, haricots rouges, pois chiche, céréales entières) et aussi d’améliorer l’absorption de ce fer grâce à des aliments riches en vitamine C.
La supplémentation
La supplémentation en fer pose souvent des difficultés. En effet, la régulation du fer par l’organisme (sa plus ou moins grande absorption) est orchestrée par nos cellules intestinales selon des processus complexes. En d’autres termes, l’organisme ne répond pas de façon mécanique à un accroissement de la dose de fer ingérée.
La piste du microbiote
Des chercheurs de l’Inra et de l’Inserm, associés au CNRS, viennent de mettre en lumière l’importance du microbiote intestinal (les milliards de bactéries qui forment notre flore intestinale) dans ces mécanismes. Cette piste de recherche pourrait aboutir à mieux contrôler les apports en fer et à comprendre diverses maladies liées à ces questions de fer.
JC Nathan
Sources : www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/cp_fer_microbiote_ok.pdf
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