Collation au goûter, une bonne pratique

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collation goûter

 collation goûterPrendre un goûter, une légère collation, n’est peut-être pas un privilège à réserver aux enfants. Voilà une bonne nouvelle pour les adultes.

 

Une collation, un goûter en fin d’après-midi ! On croyait cette pratique réservée aux enfants. Les rares fois où on se laisse aller à consommer un ou deux biscuits, une viennoiserie, on est envahi par un sentiment de culpabilité, une impression de régression. Un adulte ne goûte pas ! Voilà que des nutritionnistes et diététiciens, pas spécialement réputés pour inciter au grignotage, recommandent fortement ce petit intermède entre le déjeuner et le dîner.

 

Puiser dans ses réserves

 

Ce sont les tenants de la chrononutrition, Alain Delabos, pour ne pas le nommer, qui mettent en avant l’intérêt de cette collation. Tout repose sur l’observation des cycles de glycémie. En règle générale, l’organisme connaît un épisode d’hypoglycémie (faible taux de sucre dans le sang) en fin d’après-midi. C’est le coup de barre de 17h-18h. Ne pas le reconnaître revient à générer de la fatigue et à puiser dans ses réserves.

 

Comportements désordonnés

 

Résultat, les personnes revenant du travail et commençant leur dîner 6 à 7 heures après le repas de midi, vont avoir des comportements alimentaires désordonnés : apéritif, grignotage, alimentation excessive, consommation de sucreries… Des compensations regrettables après que l’organisme a été trop sollicité.  Pour éviter cette désorganisation, il faut donc donner quelques glucides au corps quand il en a vraiment besoin.

 

Prendre un fruit

 

L’idéal, conseille Brigitte Fichaux, nutritionniste, dans son dernier ouvrage réalisé avec Marie Chioca, « La cuisine de la minceur durable », chez Terre Vivante, est de prendre un fruit. Selon cette professionnelle, c’est d’ailleurs le meilleur moment pour manger un fruit car il sera très bien digéré et son acidité sera bien tolérée, contrairement à une prise durant le repas. A noter que selon la chrononutrition, la réaction insulinique à cette heure de la journée est moindre, et la prise de sucres est donc moins problématique.

 

Ceux qui font du sport

 

Pour ceux qui ont besoin d’une collation plus substantielle, il y a les fruits secs (amandes, noisettes…), les graines (pour les adeptes de magasins bio), voire du pain et  du chocolat. Ceux qui font du sport peuvent même se lâcher davantage (gâteau, smoothie, miel..). Ces calories constitueront un précieux carburant.

 

Le goûter peut mettre en route un vrai cercle vertueux, car il va favoriser un dîner plus léger, et en principe éviter pour nombre de personnes, ces comportements compulsifs toujours un peu inquiétants avec les sucreries.

 

Aurélie Laroche

 

Source : « La cuisine de la minceur durable », Brigitte Fichaux, Marion Chioca, mai 2015. chez Terre Vivante

 

Photo  www.legouter.fr