Et si la source de tous nos maux et accidents de santé venait des inflammations et de notre mode d’alimentation ? De plus en plus de scientifiques en sont persuadés qui dénoncent les méfaits d’une alimentation trop riche et déséquilibrée.
Les pathologies dites non-contagieuses connaissent depuis vingt à trente ans une croissance très inquiétante. Maladies cardiovasculaires, maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, etc), syndrome métabolique, diabète de type 2, foie gras non alcoolique, cancers (pancréas, colon, seins)… la liste est longue et le nombre de personnes touchées par ces nouvelles maladies se compte par millions. Selon diverses recherches, l’inflammation chronique à bas bruit (« de bas grade ») serait l’un des précurseurs de ces nombreuses pathologies. Les scientifiques commencent à utiliser le terme de « métaflammation ».
Etats inflammatoires et modes alimentaires
Le lien entre inflammations et accidents cardiaque ou accidents cérébraux, est l’un des mieux connus, ce type d’accident de santé étant favorisé par le dépôt de plaques sur les parois des artères, plaques générées par des états inflammatoires.
Cette recrudescence de l’inflammation et des états inflammatoires est très probablement associée aux nouveaux modes alimentaires (aliments transformés et ultra-transformés, charcuterie, fast-food, sucres, sodas…) et à la sous-consommation de fibres, vitamines, minéraux, omega-3… L’alimentation typique des économies développées et riches (excès de nutriments et d’apport énergétique) aurait banalisé dans la population des réactions inflammatoires.
Cytokines et métaflammation
L’un des mécanismes en cause tient à la production dans le sang de cytokines, des petites protéines sécrétées par les cellules immunitaires, au cœur de la réaction inflammatoire de l’organisme. Ce dérèglement, parfois désigné comme métaflammation, sorte de réponse immunitaire inadaptée, va se produire dans le tissu adipeux et dans les organes-clef du métabolisme (foie, muscle, pancréas, cerveau…) et entraîner des phénomènes d’insulino-résistance et un grave dysfonctionnement du métabolisme.
Régime méditerranéen avec effet protecteur
Les accusations se focalisent notamment sur le sucre, les glucides, les produits raffinés (pain blanc, pâtes…) qui favorisent l’hypoglycémie et les pics de glycémie, la consommation excessive de viandes et charcuterie, l’alcool… tous suspectés dans cette épidémie d’inflammations. A contrario, il a été prouvé qu’une alimentation de type méditerranéen (fruits, légumes, poissons, légumineuses, oléagineux…) était protectrice vis-à-vis des dérapages inflammatoires et du même coup, des grands accidents de santé (accidents cérébraux, accidents cardiaques, maladies neuro-dégénératives…). La dissipation de l’inflammation chronique n’est pas hors de portée.
JC Nathan
Sources :
Contrôler l’inflammation grâce à l’alimentation
Dr Martin Juneau, M.D., FRCP
Western Diet and the Immune System : an inflammatory connection
Anette Christ, Mario Lauterbach, Eiche Latz