L’ostéoporose, cette fragilisation du système osseux, concerne un grand nombre de femmes, mais aussi des hommes. Il faut réduire ce risque par des apports suffisants de calcium et de vitamine D, et si nécessaire, recourir à une médicamentation.
En Europe, 30 à 40 % des femmes et 7 à 10 % des hommes auront un jour une fracture liée à de l’ostéoporose. Les sujets âgés, les personnes maigres, les personnes fumant ou consommant de l’alcool sont davantage sujets à ce risque. Bien entendu, les femmes ménopausées, en particulier celles à la ménopause précoce, sont exposées, car la ménopause entraine souvent un déficit préjudiciable en oestrogènes, hormones jouant un rôle dans la minéralisation osseuse.
Baisse de la densité osseuse
L’os se renouvelle en permanence. La minéralisation de l’os est en grande partie liée à des apports en calcium, phosphore, vitamine D, et au jeu de divers hormones. L’ostéoporose, (baisse de la densité osseuse entraînant une fragilité anormale des os) résulte d’un déséquilibre du remodelage osseux. Les cellules résorbant l’os (ostéoclastes) s’activent davantage que celles formant l’os (ostéoblastes). L’os perd de sa densité minérale. Ce processus s’accompagne souvent de fractures des poignets, voire de vertèbres, et aux âges avancés, de fractures de la hanche et du col du fémur.
L’ostéodensitométrie consiste à passer un examen indolore et sans risques : une exposition à des petites quantités de rayons X. Si les rayons X traversent aisément les os, c’est preuve d’une faible densité osseuse. Le score T est considéré comme normal. Entre 1 et 2,5, c’est ce que l’on appelle l’osteopénie. Sous la barre de -2,5, c’est l’osteoporose.
Traitements médicamenteux et non médicamenteux
Point encourageant, les traitements médicamenteux de l’ostéoporose (principalement, les bisphosphonates, le raloxifène, le romosozumab et le tériparatide) sont très efficaces. Ils diminuent de plus de 50 % le risque de fracture ostéoporotique. La solution médicamenteuse ne doit pas faire négliger les traitements non médicamenteux. C’est toute la question des justes apports en calcium et en vitamine D.
Apports en calcium
L’apport conseillé en calcium est de 1000 à 1200 mg par jour (1200 mg pour les femmes de plus de 50 ans). Ce calcium, on le trouve dans les produits laitiers, les fromages, les eaux minérales, les oléagineux (amandes, noix…), les légumes verts, les poissons et crustacées… Les fromages comme le parmesan (1 350 mg pour 100 g), l’emmental (1 850 mg pour 100 g), le gruyère et le roquefort (700 mg pour 100 g) sont les champions du calcium. La difficulté est que « l’âge venant », l’assimilation du calcium (des vitamines et minéraux en général) est moindre. Aussi, estime-t-on souvent que les personnes âgées doivent recourir à une supplémentation.
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Alimentation décalcifiante
Il faut veiller aussi à ne pas avoir une alimentation trop décalcifiante, ce qui compromettrait le bilan global en matière de calcium. Sont notamment déconseillés les trop forts apports en sodium (sel), tout comme une alimentation acidifiante qui oblige l’organisme à puiser dans le capital minéral pour compenser l’excès d’acidité.
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Vitamine D et sport
La vitamine D provient pour partie de l’alimentation (poissons gras), pour partie de l’exposition au soleil (visage, bras, jambes). Pour divers nutritionnistes, ces sources sont insuffisantes, notamment à partir du troisième âge, et il est prudent d’envisager une supplémentation en vitamine D.
Parallèlement aux apports en calcium et en vitamine D, il faut mentionner l’importance d’une activité physique qui stimule la formation osseuse.
Aurélie Laroche
Sources : www.mon-osteoporose.fr
Photo : cotest.fr