La curcumine, pigment du curcuma, est réputé pour de nombreuses vertus (anti-oxydantes, anti-inflammatoires…) mais cette substance a une faible biodisponibilité. Une fois digérée, elle perd une grande partie de son efficacité.
Le principe actif du curcuma, la curcumine, concentré de composés phénoliques antioxydants (curcuminoïdes), a de nombreux effets bénéfiques sur la santé (effets anti-inflammatoires, anti-cancérogènes, protection contre des maladies dégénératives type Alzheïmer), effets en partie étayés par la littérature scientifique internationale.
Faible biodisponibilité
Mais les observateurs scientifiques mettent en garde sur la faible biodisponibilité de la curcumine. En effet, une fois ingérés, les curcuminoïdes sont absorbés par le système digestif et métabolisés par le foie. Une très faible quantité parviendra finalement au circuit sanguin et au cerveau. En absorbant une dizaine de grammes de curcumine pure, on retrouve à peine plus d’un microgramme par millilitre de curcumine dans le sang.
Lire : La biodisponibilité de la curcumine
Pour bien choisir sa curcumine, il faut donc s’inquiéter non pas uniquement de la teneur en curcumine d’une gélule ou d’une préparation, mais de la quantité de substance effectivement biodisponible.
Non solubles dans l’eau
Pourquoi cette faible biodisponibilité ? Elle est en bonne partie liée au caractère non soluble de la curcumine. Résultat, la curcumine avalée est en grande partie excrétée par le corps (les reins). Sans le savoir, les indiens surmontent cette difficulté en ayant pour coutume de jeter le curcuma dans un mélange huilé. La substance étant « lipophile », elle va être captée par les gras et mieux assimilée par l’organisme.
Biotransformée
Un autre problème se pose avec la curcumine. Une partie des composés de cette substance sont « biotransformés » par l’organisme (le foie en l’occurrence) et deviennent des conjugués de curcumine. Or ces « conjugués » (sorte de dérivés) de la substance ont une efficacité chimique beaucoup plus réduite. Dès lors, les spécialistes de l’épice indienne s’intéressent à ce que l’on nomme la curcumine libre, celle qui n’est pas « conjuguée » et qui est vraiment active.
La curcumine libre
Seule « substance active libre » ou curcumine libre est diffusée, via le sang, aux différents tissus de l’organisme et au cerveau. Selon cette approche, il faut donc veiller à choisir les formulations de curcumine (les marques) réussissant à préserver le principe le plus actif de la substance, désigné par le terme « curcumine libre ». Certaines formules combinant la curcumine avec d’autres substances (produits gras, fenugrec, pipérine, poivre noir…) permettent à la fois d’accroître la biodisponibilité de la curcumine, de préserver au maximum la « curcumine libre » et donc ses effets bénéfiques.
Comparer les formules
Les consommateurs avertis doivent donc se lancer dans un comparatif attentif sur les teneurs en curcuminoïdes, les niveaux de biodisponibilité de la curcumine, les teneurs en substance active ou libre.
Certains sites d’information scientifique ou laboratoires publient leurs analyses et leurs comparatifs, ce qui peut aider à faire son choix. C’est par exemple le cas du site santescience.fr, cancermind ou aor. Dans tous les cas, une recherche attentive est nécessaire pour se faire une opinion sur les meilleurs produits et ne pas se laisser bercer par le discours marketing des emballages.
JC Nathan
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