Bisphénol B, une substance très préoccupante

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bisphenol B

Après le bisphénol A, voici le bisphénol B, lui aussi perturbateur endocrinien, et tout aussi préoccupant que le A.

 

 

Le bisphénol B, le nouvel ennemi de notre système endocrinien et de notre santé. L’autorité sanitaire (Anses) veut le faire classer comme substance extrêmement préoccupante (SVHC). Cette substance commence à être utilisée comme remplaçant du bisphénol A, notamment aux Etats-Unis, dans la confection de revêtements et de polymères utilisés dans les contenants alimentaires.

En principe, elle n’est pas produite ou utilisée en Europe, ce qui ne veut pas dire qu’elle est totalement absente de l’environnement (via les produits importés par exemple).

 

 

Nocivité du perturbateur endocrinien

 

 

Il avait fallu batailler des années pour que les pouvoirs publics prennent la mesure des risques occasionnés par la substance chimique bisphénol A, classée perturbateur endocrinien. Celle-ci avait finalement été interdite en France en 2015 dans les biberons et les emballages alimentaires. Cette fois, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) prend l’offensive et dénonce la nocivité du bisphénol B. L’autorité affirme que cette substance accroît la production d’oestrogènes (hormones femelles). Ce perturbateur endocrinien contribuerait à réduire la production de spermatozoïdes et à porterait atteinte aux organes reproducteurs mâles.

 

 

Altérer la stabilité des espèces

 

 

Ces effets ont été observés chez les poissons et les rongeurs, et il y a fort à parier que cela soit aussi le cas pour l’homme. Le « fonctionnement » du bisphénol B et les effets perturbateurs du système endocrinien sont très similaires à ceux du bisphénol A. Les scientifiques de l’Anses estiment même que les effets de cette substance seraient encore plus sévères. Elle pourrait contribuer à altérer la stabilité des espèces dans l’environnement.

 

 

Reprotoxique

 

 

Si l’Union européenne parvient à la faire classer « substance extrêmement préoccupante pour l’environnement », les importateurs devront signaler si leurs articles contiennent plus de 0,1% de concentration en bisphénol B. Année après année, on a en tout cas la confirmation que toute la famille des bisphénols présente un profil commun : forte activité oestrogénique, perturbateurs endocriniens et reprotoxique.

 

JC Nathan

 

Source : Anses