L’empreinte carbone des aliments

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L’alimentation pèse environ un quart de l’empreinte carbone des ménages. Il devient important de penser au poids carbone des aliments en faisant son marché.

 

 

Les aliments représentent environ un quart de l’empreinte carbone des consommateurs (calcul qui prend en compte les méthodes de production agricole, les transports…). Certaines estimations sont même supérieures. Lire : Un score carbone pour les aliments

 

 

La viande de boeuf, l’aliment à forte empreinte

 

 

Premier constat, la viande est bien plus émettrice de gaz à effet de serre que tous les autres aliments (céréales, légumineuses, fruits et légumes). La production de 100 g de steack (environ 25 grammes de protéines) génère l’équivalent de 12 kg de CO2 (autant qu’une voiture roulant sur 120 km). A titre de comparaison, le poisson d’élevage, la volaille ou le porc produisent presque dix fois moins de CO2. L’élevage bovin et la viande de boeuf restent très polluants en grande partie à cause des émissions de méthane, gaz à effet de serre trente fois plus « réchauffant » que le CO2.

 

 

Les émissions des céréales

 

 

Pour une même quantité de protéines (100 g), le tofu génère seulement 500 grammes d’équivalent CO2 (20 fois moins que la viande de bœuf), les légumes secs entre 100 et 250 grammes d’équivalent CO2 (50 à 100 fois moins que le bœuf). Par comparaison à la viande, céréales, fruits et légumes sont des petits responsables d’émissions de gaz à effet de serre. Un kilo de carottes (ou de pommes ou de poireaux) est à l’origine d’environ 400 g d’équivalent CO2.

 

 

 

Stop aux cultures sous serre,

au transport par avion

 

 

 

Cet effet carbone modéré n’interdit pas de rationaliser certaines habitudes de consommation de fruits et légumes. Les cultures sous serre, chauffées 24 h sur 24, éclairées et ventilées, sont très fortement consommatrices d’énergie.  On peut à bon escient limiter sinon stopper la consommation de tomates hors saison. L’impact environnemental des tomates cultivées sous serre est 4,5 fois plus élevé qu’une tomate de saison.

 

Par avion

 

On peut aussi se passer de fraises ou de cerises en hiver, éviter d’acheter les fruits tropicaux (ananas, mangues…), qui ont  voyagé  par avion. Selon le WWF, un kilo d’avocats du Chili par bateau représente 600 grammes de CO2 et par avion plus de 20 fois plus (13 kilos). Un kilo d’asperges vertes espagnoles livrées par camion génère 1,5 kilo de CO2. Par avion du Pérou, l’impact carbone est de 15 kilos de CO2 ! De quoi réfréner une ou deux fringales.

 

Aurélie Laroche

 

Sources :

ecotoxicologie.fr

www.ecoco2.com

springer.com