L’alimentation représente entre un tiers et un quart de l’empreinte carbone des ménages. Un distributeur de produits bio, La Fourche, commence à afficher sur les étiquettes alimentaires un score carbone.
La chaîne alimentaire pèse lourd dans les émissions de gaz à effet de serre. Selon les calculs de l’Institute for Climate Economics (I4CE), le secteur alimentaire mondial génère entre 22 et 37% des rejets de gaz à effet de serre, tous secteurs confondus. Les calculs sont complexes qui doivent prendre en compte les méthodes culturales, les transports des produits bruts, la transformation des aliments, etc.
Evaluation de la facture carbone
Dans le prolongement des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, le distributeur de produits bio en ligne, La Fourche, tente de lancer un système d’évaluation de la facture carbone de chaque produit, en se basant sur les données de l’Ademe. Le distributeur a évalué plus de 1100 produits en prenant en compte toutes les étapes de production, transformation, stockage, transport et emballage qui vont exiger de la consommation d’énergie et donc entraîner des émissions de gaz.
Les produits notés de A+ à E
L’empreinte carbone est indiquée en grammes de CO2 rejetés par 100 g de produit. 300 g CO2 / 100g sur une plaquette de chocolat signifie que la production de 100 de chocolat a entraîné l’émission dans l’atmosphère de 300g de gaz carbonique. La Fourche a utilisé une application dénommée Etiquettable réalisée par le bureau d’études ECO2 Initiative. Grâce à cette application, les produits sont notés de A+ (émissions inférieures à 130g CO2 /100 g) à E (émissions supérieures à 960g CO2 pour 100 g).
Dans les produits les moins émetteurs, on trouve les végétaux peu transformés (fruits, légumes, légumineuses, jus…). Dans le plus émetteurs, on trouve bien entendu la viande et les produits à fort contenu animal (beurre, lait…).
Un kilo de boeuf équivaut à 100 kilos de légumes
L’étiquetage du score carbone est sans doute l’un des meilleurs moyens de faire prendre conscience au consommateur de l’impact environnemental de ses choix alimentaires. « On commence seulement à comprendre que la sur-consommation de viande pose de sérieux problèmes environnementaux. Mais se doute-t-on qu’un kilo de bœuf équivaut en termes d’empreinte carbone à plus de 100 kilos de légumes et de fruits de saison », explique l’un des fondateurs de La Fourche.
Katrina Lamarthe
Sources : La Fourche