Le syndrome métabolique se reconnait à l’importance du tour de taille. Le vrai problème n’est pas le « bide » mais les mauvais résultats biologiques (triglycérides, cholestérol, glycémie) qui l’accompagnent.
Le syndrome métabolique, terme mal connu, affecte beaucoup de personnes à partir de la cinquantaine. En France, une personne sur cinq serait atteinte de ce surcroît d’adiposité à la ceinture abdominale. Le tour de taille a tendance à augmenter de façon exponentielle, pour passer le seuil de 94 cm pour les hommes et 80 cm pour les femmes. On parle de bedaine ou de bidon.
Dérèglements
On aurait tort d’aborder cette question uniquement sur le plan esthétique. Car le syndrome métabolique s’accompagne en réalité de divers dérèglements problématiques : une hyperglycémie, ç.à.d. un excès de sucre dans le sang (caractéristique d’un début de résistance à l’insuline), un taux de triglycérides trop élevé, un faible taux de « bon » cholestérol (HDL), de la tension artérielle…
Complications
Bref, tous les indicateurs sont au rouge. Ce sont des signaux d’alerte qui font craindre diverses complications : des accidents cardiovasculaires (AVC, infarctus), du diabète, des maladies du foie (maladie du foie gras ou stéatohépatite non alcoolique, cirrhose), des apnées du sommeil, des maladies gynécologiques chez la femme (syndrome des ovaires polykystiques)…
Seuils d’alerte
Les niveaux d’alerte sont les suivants :
un taux de triglycérides égal ou supérieur à 1,7 g par litre de sang ;
une tension supérieure à 13-8 ;
un taux de bon cholestérol (HDL) inférieur à 0,4 mg ;
une glycémie élevée supérieure à 5,6 millimoles par litre ou 1 g par litre
Il semble que l’excès de graisses accumulées autour de la taille s’accompagne d’un dérèglement des relations entre notre tissu adipeux et nos organes (foie, muscles, cœur). Cette situation entraînerait une mauvaise utilisation et stockage des lipides et des sucres, et des états inflammatoires.
Solutions
Pour autant, le syndrome métabolique n’est pas une fatalité. Il faut intervenir sur les deux grands leviers d’action, l’alimentation et l’exercice physique. Il va falloir réduire les calories (par une diminution des portions notamment), les sucres rapides et les graisses… Côté exercice, il faut engager une activité physique quasi quotidienne (marche rapide, nage, jogging, cyclisme, etc.) d’une trentaine de minutes.
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Aurélie Laroche
Sources : sante magazine