Une nutrition insuffisante du cerveau

0
9
neurone

Notre cerveau est insuffisamment nourri. Il souffre de dénutrition. Cette analyse est faite par les autorités sanitaires publiques telle l’Anses et par divers scientifiques

 

 

Notre cerveau souffre d’une mauvaise nutrition, avertissent les pouvoirs publics et divers scientifiques. Pour accomplir ses multiples tâches, il a besoin, outre d’oxygène,  de nutriments,  principalement de glucose, de lipides, tout particulièrement des acides gras polyinsaturés, et de diverses vitamines.

 

 

Maladies inflammatoires

 

 

Or, selon les experts, le cerveau de la majorité des personnes souffre d’une nutrition déséquilibrée et insuffisante, ce qui a pour conséquence la multiplication de maladies inflammatoires et de façon concomitante, de  divers troubles et maux (dépression, troubles de l’attention, déclin cognitif, pertes de mémoire, maladies neurodégénératives….).

 

Lire : De quoi se nourrit le cerveau

 

Neuro-inflammation et hormones

 

 

L’ état inflammatoire est problématique. Sous l’effet de la neuro-inflammation, le cerveau perd sa capacité à synthétiser certaines hormones, telle la sérotonine, cruciale dans la gestion des humeurs. D’autres mécanismes complexes sont à l’œuvre. Une mauvaise alimentation (aliments ultratransformés, graisses saturées, sucres raffinés..) et l’absence de bons nutriments vont dégrader le microbiote, favoriser une inflammation chronique de l’organisme, et impacter le système nerveux.

 

Fragilisé, le cerveau peut influer sur le cortisol, l’hormone du stress produite par les glandes surrénales, et par ricochet, encore dégrader le système digestif et aggraver l’inflammation. Aussi, les scientifiques tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme sur la nécessité d’apporter une nutrition de qualité au cerveau. C’est le cas notamment de Guillaume Fond, psychiatre, chercheur aux hôpitaux universitaires de Marseille, spécialiste de psycho-nutrition, qui se bat pour « bien nourrir son cerveau », titre de l’un de ses ouvrages.

 

Les pourvoyeurs en Oméga-3

 

La priorité, c’est bien sûr les fameux Oméga-3. La majorité de la population manque de ces acides gras essentiels non produits par l’organisme (aussi dénommés DHA, acide docosahexaénoïque). Les plus gros pourvoyeurs en oméga-3  sont les poissons gras (thon, sardines, maquereau, saumon…). La difficulté tient au fait que ces mêmes poissons gras sont les plus contaminés par les métaux lourds (mercure, cadmium…). La solution serait à chercher dans de nouveaux produits marins dont on aurait extrait les bons acides gras ou dans certains compléments alimentaires.

 

Lire : Oméga-3 et protéines au secours du cerveau

 

 

Vitamine C, B9, tryptophane

 

 

Pour maintenir le cerveau en bonne santé, il faut aussi lui apporter divers micro-nutriments. On mentionne désormais souvent l’importance de la vitamine D qui, du fait de son action sur la transmission nerveuse et le fonctionnement hormonal, joue sans doute un rôle clé dans le système cérébral et la santé mentale. L’apport suffisant en vitamine D implique en règle générale une supplémentation car les quantités apportées par l’alimentation sont souvent insuffisantes.  D’autres vitamines, la vitamine C, la vitamine B9, le tryptophane – un acide aminé qui active le neurotransmetteur sérotonine, régulateur de l’humeur.

Seule une attention portée à notre alimentation peut ainsi mettre à l’abri notre cerveau d’une déficience en nutriments et nous garantir une bonne santé mentale.

 

Katrina Lamarthe

 

Sources : inrae

nationalgeographic.fr

radiofrance