Selon la chrononutrition, l’alimentation doit se caler sur les rythmes chronobiologiques et métaboliques.
Mise au point par le Dr Alain Delabos, la chrononutrition postule que la prise de poids (ou la perte de poids) est une question de métabolisme, pas de qualité de l’alimentation ou de calories. L’idée centrale de la chrononutrition est d’ajuster les apports alimentaires en fonction des variations du métabolisme au cours de la journée.
Les habitudes instinctives en matière alimentaire
Alain Delabos s’est focalisé sur les rythmes biologiques (chronobiologie) et métaboliques, en essayant de retrouver les habitudes instinctives des humains en matière alimentaire. Si l’alimentation respecte le fonctionnement métabolique, les macronutriments seront bien absorbés et il n’y aura pas de « stockage ». Via la sécrétion de la mélatonine (hormone centrale dans la régulation des rythmes chronobiologiques), notre organisme gouverne diverses fonctions métaboliques, notamment la sécrétion d’insuline et la synthèse du cholestérol.
Les lipides au petit-déjeuner
Selon le Dr Delabos, la métabolisation du cholestérol est à son maximum le matin, car l’organisme produit des lipases qui permettent d’absorber les graisses. Il préconise donc de consommer les lipides saturés (fromages) au petit-déjeuner, associées à des glucides lents pour éviter le pic d’insuline. A midi, le repas idéal est constitué de viande (protéines) associé à des légumes (pas de sucres, pas de pain ni de vin-. Vers 17 h 18 h, il recommande un goûter, précisément des fruits pour lutter contre un pic d’insuline (lié à un fonctionnement hormonal) qui entraîne une hypoglycémie. apparaissant en fin de journée. Le soir, il faut prendre un dîner léger (idéalement du poisson gras pour l’apport d’oméga-3) car les secrétions digestives sont plus rares et l’assimilation des aliments est ralentie.
Respecter l’ordre des repas
Selon les principes de la chrononutrition, il faut toujours respecter l’ordre des repas. On ne rattrape pas le soir un repas manqué dans la journée. On n’augmente pas la part des végétaux dans les repas. Certaines catégories d’aliments sont interdits : laitages autres que le fromage, les soupes et potages, les sauces sucrées (soja, ketchup…), les aliments industriels contenant des additifs.
Alain Delabos affine son approche en fonction des différents morphotypes identifiés par un ensemble de mesures (tour de poitrine, tour de taille, tour de hanches, poids, hauteur et largeur du poignet). Au total, la chrononutrition fait partie des régimes riches en protéines, apport de protéines qui concourt au sentiment de satiété, donc à manger moins.
L’écueil de la monotonie
Les détracteurs de ce régime critiquent la trop forte part de matières grasses saturées qui peut contribuer aux maladies cardio-vasculaires. Le faible part de légumes pourrait entraîner un manque de fibres. L’interdiction de laitages, autres que le fromage, peut provoquer une carence en vitamine D. Enfin, l’un des grands écueils du régime est sa monotonie, compte tenu de l’interdiction de nombreux aliments, de la moindre diversité alimentaire, de l’obligation de respecter scrupuleusement l’ordre et la teneur des repas.
Aurélie Laroche
Sources : www.la-chrononutrition.com
Santé Magazine octobre 2013 Maigrir avec la chrononutrition
www.passeportsante.net
Photo : Sergei Vinogradov Banque d’image 123.rf