La vache, le méthane et le climat

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vache méthaneEn émettant d’importantes quantités de méthane, les vaches (la vache laitière surtout) participent de façon significative à la production de gaz à effet de serre et donc au dérèglement climatique en cours.

 

Sous ses dehors pacifiques, la vache, en ruminant, émet des quantités considérables de gaz méthane. C’est le résultat du phénomène de fermentation entérique. L’activité microbienne dans la panse ou rumen permet de dégrader et de fermenter les aliments à base de cellulose, ce qui va libérer des gaz. Une vache laitière émet de 90 à 160 kg de méthane par an. 80% des émissions de méthane par la France provient du secteur agricole et pour l’essentiel (90%) de l’élevage.

 

Pouvoir de réchauffement

 

Quant on traite du réchauffement climatique et des gaz à effet de serre, on se focalise sur le dioxyde de carbone (CO2), mais le méthane est un autre gaz à effet de serre, aux effets encore plus dévastateurs. Selon les scientifiques, le pouvoir de réchauffement du méthane est 25 fois plus élevé que le CO2. Malgré une faible concentration dans l’atmosphère, le méthane contribuerait à environ 25% de l’effet de serre.

 

Quand la Chine élèvera ses vaches

 

Au niveau planétaire, les bovins seraient responsables de 15% des émissions de méthane. Le tableau pourrait s’aggraver si des pays émergents comme l’Inde ou la Chine développent de façon intensive l’élevage. Pour l’instant, la production de la viande bovine en Chine est encore limitée (environ 6 à 7 millions de tonnes) et le pays repose beaucoup sur les importations. Mais divers projets d’élevage intensifs voient le jour.  La planète compte aujourd’hui 1,3 milliard de bovins. Si ce chiffre augmente fortement, la vache représentera à elle seule un danger environnemental.

 

Jouer sur l’alimentation

 

Pour trouver une parade à l’effet méthane des bovins, les experts planchent sur l’alimentation. En effet, la quantité de gaz émis dépend de la nature de l’alimentation. Plus la vache est nourrie de fourrages, plus les émissions augmentent. Les aliments concentrés donnent lieu à moins d’émissions. On peut jouer aussi sur l’introduction de légumineuses dans l’alimentation, sur la sélection génétique des variétés de bovins.  De façon indirecte, l’exemple de la vache souligne que l’agriculture est aussi responsable de l’effet de serre et du réchauffement climatique.

 

JC Nathan

 

Photo : Bruno Monginoux (licence Creative Commons)

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