Le plastique recouvre la planète

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pollution plastique

La production mondiale de plastique s’est emballé la fin du XX° siècle. La planète est inondé de déchets plastiques. Les industriels de l’emballage sont sommés de prendre des mesures.

 

La production mondiale de plastique a triplé en trente ans. De 105 millions de tonnes en 1990, on est passé à 359 millions de tonnes en 2018. Un Américain ou un Européen consomme en moyenne 60 à 80 kilos de plastique par an.  Par plastique, on entend essentiellement, les polyéthylènes, les polypropylènes, les polystyrènes, le PVC… Le principal secteur responsable de cette débauche de plastique est l’emballage (36% des plastiques), suivi par la construction (16%).

 

 

Des millions de tonnes de plastiques dans les océans

 

 

Les océans La planète se recouvre de plastique. Environ un tiers de déchets plastiques échappent à l’incinération ou le recyclage. Les océans et la vie marine sont grandement pollués par ces matières plastiques, à raison de 9 millions de déchets plastiques par an. A ce rythme-là, ce sont 300 millions de tonnes de plastique qui vont flotter dans les milieux marins dans trente ans.  La seule Méditerranée absorbe 600 000 tonnes de déchets plastiques par an.

 

 

240 espèces de poissons touchées

 

 

La Fondation Ellen MacArthur a fait ce constat sidérant : la masse de déchets serait équivalente à la masse de poissons dans trente ans, si rien n’est fait pour enrayer ce cycle de pollution dévastateur. 240 espèces de poissons et d’animaux marins absorbent du plastique quasi quotidiennement.

 

 

Les firmes agro-alimentaires s’engagent

 

 

Les états européens dont la France commence à réagir. Un projet de loi de bonus malus sur les plastiques devrait être introduit à la rentrée. Les grandes firmes agro-alimentaires (Nestlé, Danone, Unilever, Coca-Cola….) ont commencé à prendre des engagements de bonne conduite : élimination du PVC dans les emballages en France d’ici à 2022, autres suppression des emballages plastiques d’ici à 2025, recyclage de 60% des emballages d’ici à 2022 (26% actuellement), emballages réutilisables, rechargeables ou/et consignés (notamment dans les cosmétiques). Mais l’urgence environnementale est telle que ces mesures ne sont pas encore suffisantes.

Les consommateurs ont une responsabilité et doivent exiger une révolution de l’emballage et des méthodes de distribution.

 

JC Nathan

 

Sources : les Echos 12 juin 2019