Lancée à l’automne 2016, la marque « C’est qui le patron ? » @C_qui_le_Patron vole de succès en succès. Le concept est simple et génial : donner le pouvoir aux consommateurs et rémunérer au juste prix le producteur pour avoir des produits de qualité.
Le pouvoir aux consommateurs
L’initiateur, Nicolas Chabanne, s’était déjà fait connaître avec Les Gueules cassées, des fruits et légumes un peu mal foutus, sauvés de la poubelle et commercialisés à destination de consommateurs tolérants. Il y a quelques mois, il lance l’opération « C’est qui le patron ». Une sorte de concentré de bonnes idées : donner le pouvoir aux consommateurs de décider, rémunérer correctement les producteurs agricoles faisant bien leur métier, et jusqu’ici pressurisés par les centrales d’achat et les coopératives.
Une vraie pizza compétitive avec une mauvaise pizza industrielle
Une cinquantaine de producteurs laitiers en Bresse s’engagent dans l’aventure. Ils ne le regrettent pas. Six mois plus tard, il s’est vendu 10 millions de litres de lait, achetés 36 centimes au producteur (50 à 60% plus cher que les grands acheteurs) et revendus 99 centimes en grande surface. En particulier sous l’enseigne Carrefour qui a accompagné l’opération. Lire Le lait qui rémunère le producteur
Beurre, crème, jambon
« C’est qui le patron » a décidé de ne pas s’arrêter en aussi bon chemin. Avec son panel de consommateurs, l’association lance une pizza avec 60% de garniture (contre 40% habituellement), de bons et « vrais » ingrédients (fromage, sauce tomate). La bonne pizza trois fromages sort à 4,50 euros. Soit un prix très compétitif avec une « mauvaise » pizza industrielle quelconque. Un jus de pomme arrive aussi en rayons, en attendant de nouveaux produits : beurre, crème, jambon….
La dynamique des consomm’acteurs semble bien enclenchée. La Marque du Consommateur (qui sera le nouveau nom du mouvement) permet aux consommateurs qui participent de réaliser collectivement le cahier des charges d’un produit, de le faire fabriquer et de le faire commercialiser à un juste prix, c’est-à-dire à un prix qui permette au producteur de travailler proprement et dans une logique durable. Révolutionnaire !
JC Nathan
Source : https://lamarqueduconsommateur.com