L’élevage de poules en cages

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elevage poules industriel

Plus des deux-tiers des poules pondeuses élevées en France vivent dans des espaces minuscules et des conditions de souffrance. L’élevage de poules industriel apparaît de plus en plus en décalage avec des consommateurs plus soucieux de la condition animale et de l’origine des produits.

 

 

Jamais accès à l’extérieur

 

 

Une majorité de poules pondeuses en France (68%) sont élevées dans des cages collectives, entassées dans des bâtiments sans fenêtres. Un élevage de poules industriel atteint des centaines de milliers de poules. Les volailles n’ont jamais accès à l’extérieur. Chaque poule dispose d’une surface à peine plus grande qu’une page A4 (750 cm2).

 

 

La promiscuité engendre de l’agressivité

 

 

En densité, cela fait plus de 13 poules au m2. A titre de comparaison, cette densité est plus du double de l’élevage bio (6 poules au m2). Le sol est encore souvent grillagé (ce qui n’est pas autorisé par la règlementation européenne). L’espace dont elles disposent est insuffisant pour étendre les ailes. La promiscuité engendre de l’agressivité et on leur coupe le bec pour éviter qu’elles ne se blessent. Leur espérance de vie est d’environ un an. Les poules pondent deux à trois oeufs par jour.

 

 

Conditions déplorables : code 3

 

 

Les oeufs des poules élevées « en batteries » dans ces conditions déplorables sont codés par le chiffre 3, inscrit sur chaque oeuf.  L’élevage au sol (7% des poules) est un peu différent mais aussi très intensif (code 2). Ne pas acheter ces oeufs est une façon d’encourager un élevage plus décent et plus respectueux, qui reste encore minoritaire.

 

 

En effet, seul un quart des poules pondeuses élevées en France sont élevées dans des conditions « normales » représentées par les élevages plein air (12%), Label rouge (5%), ou Bio (8%). Les poules dites « plein air » sont élevées dans des bâtiments dans lesquelles la densité maximale autorisée est de neuf poules par m2. Les poules bénéficient d’un éclairage naturel, de litière, de perchoirs, de nids, autant d’aspects qui sont essentielles à leur équilibre. Elles peuvent sortir dans la journée, gratter, picorer, rechercher la nourriture, ce qui est essentiel pour leur bien-être.

 

 

Depuis quelques temps, les grandes surfaces favorisent les oeufs de qualité au détriment de l’élevage intensif, ce qui n’est pas totalement du goût de l’ensemble de la profession qui répond par une croisade en faveur de l’oeuf français. Mais plus que français, les consommateurs réclament de plus en plus la qualité et un élevage « décent ».

 

JC Nathan

 

Sources : https://www.ciwf.fr/

Photo : Soren Seelow pour Le Monde