Promotions, les grosses ficelles de la distribution

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Alors que la règlementation tente de recadrer les pratiques en matière de promotion commerciale, les grandes surfaces recourent toujours à de vieilles recettes attrape-nigaud. L’association Foodwatch en épingle quelques unes.

 

 

Rien de mieux pour attirer le consommateur qu’une belle étiquette colorée « flashy » : « Le second offert », « Format Eco », « Géant », « Spécial Promo », etc…. Ce sont les annonces préférées des grandes surfaces et bien sûr des consommateurs quand ils ont une famille à nourrir. Pourquoi acheter quatre yaourts alors qu’un pack de 16 ou 24 est beaucoup plus avantageux ? Pourquoi un paquet standard de céréales alors que le format géant est en promo ?

 

 

Arnaque au prix au kilo

 

 

Vive le format familial, rassurant et économique. Le problème, c’est qu’on ne peut pas faire confiance au marketing et aux annonceurs (en tout cas pas tous). Alerté par des consommateurs, l’Ong Foodwatch a mené l’enquête en mars 2020. Le résultat est édifiant. Exemple, cette étonnante « arnaque » : la Mozarella Monoprix (dans un Monoprix parisien) dont le prix augmente de 66% au kilo, entre le paquet de 125 g net égoutté et le maxi format 250 g net égoutté.

 

 

Plus cher au kilo

 

 

Dans un magasin Carrefour, les « enquêteurs » de Foodwatch ont trouvé des pains à hamburger géants marque Jacquet, 29% plus cher au kilo, entre le format classique de 330 g et le maxi format de 495 g. Chez Cora, certains consommateurs ont payé le riz long grain incollable 5 minutes de Lustucru 22,8% plus cher au kilo en prenant le format familial de 750 g plutôt que le format classique de 450 g.

 

 

La Loi Egalim encadre les promotions

 

 

Ce type de pratiques est d’autant plus inacceptable que les pouvoirs publics ont mis en place un nouveau contexte règlementaire en matière de promotion depuis le 1° janvier 2019. Avec la Loi Egalim, c’est l’ensemble du système de promotions qui est supposé être mieux encadré.

 

Parmi les nouvelles dispositions, on peut citer : interdiction des remises supérieures à 34% sur les produits alimentaires, interdiction de l’offre 1 produit : 1 offert (mais reste autorisé 2 produits : 1 offert… Parmi les nouvelles dispositions règlementaires, on remarque l’ interdiction d’utiliser le mot « gratuit », mais les distributeurs peuvent le remplacer par le mot « offert ». Subtile sémantique de l’administration.

 

Aurélie Laroche

 

Sources : Foodwatch