Un bon repas à l’hôpital

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repas hopital

Manger un bon repas à l’hôpital… Cela n’est  pas banal, mais cela pourrait devenir plus fréquent.

 

 

Manger un bon repas à l’hôpital ? Un plaisir rare… Les derniers rapports sur le sujet n’avaient pas été tendres avec les cuisines des hôpitaux et avec les gestionnaires en charge de la cuisine.  Lire : Repas à l’hôpital, des progrès urgents à faire.

 

 

Graves problèmes de dénutrition

 

 

Un rapport du Conseil national de l’alimentation en 2018 mettait en évidence que près d’un patient sur deux ne consommait pas son plateau repas et donc ne couvrait pas ses besoins nutritionnels. Et cela pour plusieurs raisons : les interruptions du repas à cause des soins et le manque de temps pour se restaurer, la qualité gustative des plats, leur température… La mauvaise alimentation des patients à l’hôpital entraîne de graves problèmes de dénutrition et de moindres chances de rétablissement.

 

 

Expériences encourageantes

 

 

Depuis trois ans, la situation a-t-elle progressé ? On peut le penser. La publicité faite au beau travail réalisé par l’association Princesse Margot qui livre des bon repas aux enfants et ados atteints par le cancer encourage ce mouvement vers la qualité. Le CHU de Perpignan est l’un des premiers à avoir lancé il y a sept ans une démarche ambitieuse d’amélioration de la qualité des repas. Le plan reposait sur divers petits ajustements : fruits de saison « surprise » mûrs à point, recettes améliorées (ajouts d’épices et d’herbes, huile d’olive), desserts plus goûteux, présentations plus appétissantes… Résultat : une diminution du gaspillage de 75%.

 

Institut Paul Bocuse

 

Le CHU de Lyon a mis « les bouchées doubles » pour délivrer de la bonne cuisine et satisfaire les patients. Lors de son hospitalisation, le malade peut donner ses préférences et lister les plats qu’il n’aime pas. Les produits achetés sont de plus en plus bio et/ou d’un label durable. Le personnel formé avec les professionnels de l’Institut Paul Bocuse tente au quotidien de faire du repas un temps de plaisir et de détente. La cuisine produit même sur place du pain et des gâteaux. Des enquêtes de satisfaction sont régulièrement menées.

 

 

Plats populaires

 

 

A Strasbourg, la restauration des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg a redessiné entièrement sa carte, en proposant des plats populaires (lasagnes, spaghettis bolognaises…), des plats alsaciens ou encore des grands classiques (bœuf bourguignon), en jouant sur de nouvelles saveurs (rougail saucisse et patates douces, curry de pois chiches), en misant sur les quiches, tartes salées et desserts confectionnées par sa propre pâtisserie.

 

Divers hôpitaux en France tentent  ainsi de retrouver les faveurs de leurs patients, par exemple en servant davantage de collations, en offrant plus de pain, en jouant sur la diversité des plats proposés, en prenant en compte les préférences ou les grands choix alimentaires (le végétarisme en particulier). Autant d’initiatives qui mises bout à bout devraient améliorer les séjours à l’hôpital.

 

Aurélie Laroche

 

Sources :

www.ghu-paris.fr

www.chu-lyon.fr