Le jeûne rapide

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Le jeûne sur plusieurs jours est une pratique difficile et exigeante. Pourtant, il existe un jeûne court ou jeûne rapide, aux bénéfices divers, que de nombreuses personnes pratiquent régulièrement sans difficultés.

 

 

Le jeûne, c’est l’arrêt de toute prise alimentaire, avec ou sans eau. Il est supposé avoir de multiples effets bénéfiques : diminuer la production d’insuline et le stockage du sucre et des graisses, aider à nettoyer l’organisme, diminuer l’oxydation cellulaire, aider à regénérer les cellules, etc

 

Le vrai jeûne démarre à partir d’une journée (24 heures) sans alimentation (mais avec prise d’eau). Pour autant, avant même cette période de 24 heures, il est possible d’expérimenter divers  bienfaits du jeûne au bout de quelques heures. C’est ce que l’on appelle le jeûne court, jeûne intermittent (fasting en anglais).

 

L’une des méthodes les plus simples est celle du jeûne possible entre le repas du soir et le déjeuner du lendemain, si l’on ne prend pas de petit déjeuner. Cela permet un jeûne de 16 heures (de 20-21 heures à 12h-13 heures).

 

En mode veille

 

Ainsi, beaucoup de personnes ne prenant pas de petit déjeuner se mettent spontanément au jeûne, sans même se le formuler. Durant cette phase qui a duré 16 heures, « vous avez digéré et vous êtes passé en mode veille sur le plan physiologique », explique le docteur Lionel Coudron.

 

 

Le corps puise dans les réserves en acides gras

 

 

Certes, ces 16 heures ne sont pas suffisantes pour épuiser le stock de glycogène (glucose dans le corps) contenu dans les muscles et dans le foie. Mais déjà le corps, pour trouver  l’énergie dont il a besoin, commence à brûler les graisses stockées dans l’organisme. C’est le phénomène de la cétose : le corps puise dans les réserves en acides gras du tissu adipeux pour les transformer dans le foie en corps cétoniques (bêta-hydroxybutyrate, acétoacétate, acétone), des composés qui sont des mines d’énergie pour les cellules du cerveau et des muscles.

 

 

Moindre production d’insuline

 

 

Si l’on ne touche pas  tous les bénéfices du jeûne avec le jeûne court, les premiers effets sont très bénéfiques, en particulier, la moindre stimulation de la production d’insuline. Autre effet identifié, une augmentation spectaculaire du taux d’hormones de croissance (GH) qui tendent à préserver la masse musculaire et à réguler le taux de glucose sanguin.

Pour certains troubles du métabolisme, le jeûne rapide (jeûne court ou jeûne cétogénique) permet ainsi une « mise au repos » de l’organisme, probablement bénéfique.

 

Aurélie Laroche

 

Source : Le guide pratique du jeûne. Dr Lionel Coudron. Terre Vivante. mai 2017