Acides gras trans : un risque santé

0
1285
viennoiserie et acides gras trans

Les acides gras trans d’origine industrielle ou technique (formés au cours de la cuisson) sont des graisses nocives pour l’organisme, notamment parce qu’elles augmentent le mauvais cholestérol. Les jeunes y sont très exposés.

 

Si la consommation de pizzas industrielles ou de croissants n’est pas recommandée, c’est en bonne partie à cause des acides gras trans, des acides gras insaturés dont les molécules sont organisées selon un type de liaison dite trans. Ces gras peuvent être d’origine naturelle (générés dans l’estomac des ruminants, on en retrouve donc dans le lait, les produits laitiers, la viande) ou industrielle.

 

 

Graisses hydrogénées

 

Les acides gras trans d’origine industrielle sont liées à des procédés techniques telle que l’hydrogénation des huiles végétales (huiles de soja principalement…). Cette hydrogénation vise à transformer les graisses liquides en graisses solides afin de faciliter la conservation des produits alimentaires et de leur apporter davantage de stabilité et de « fondant ».

 

Lire : Comprendre les acides gras

 

 

La margarine et un longue liste d’aliments

 

 

Dans les années 1950, les gras trans ont commencé leur carrière  dans la margarine, un produit qui a bâti son succès sur le rejet des acides gras saturés des matières grasses naturelles.

Petit à petit, les industriels qui les utilisent comme  stabilisateurs et conservateurs ont incorporé ces graisses dans de nombreux produits alimentaires : plats préparés, viennoiseries, pâtes à tarte, pâtes à tartiner, barres chocolatées, céréales…. Or, la réglementation actuelle n’impose pas de faire apparaître la teneur en acides gras trans. Certains industriels mentionnent la présence d’huiles et de graisses partiellement hydrogénées.

 

 

Les risques cardiovasculaires

 

 

Les études épidémiologiques ont prouvé qu’une consommation excessive d’acides gras trans augmentaient le mauvais cholestérol (LDL) et réduisaient le bon cholestérol (HDL). Une alimentation déséquilibrée en faveur de produits contenant ce type de graisses risque fort de se traduire par des risques cardiovasculaires. Selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), les acides gras trans naturels (lait, viande…) ne génèrent pas ce même niveau de risques.

 

 

Le seuil maximal

 

 

Les lipides (gras) peuvent et doivent représenter environ 35 à 40% de l’apport énergétique total pour satisfaire notre besoin d’énergie (stockage d’énergie, et agent structural pour les cellules). Mais pour ce qui est des acides gras trans totaux, leur seuil maximal a été fixé par l’Agence sanitaire à 2% de l’apport énergétique total.

 

Sachant que les aliments naturels apportent déjà leur lot d’acides gras trans, il semble que de nombreuses personnes, en particulier les adolescents, dépassent les seuils acceptables pour préserver une bonne santé. Les jeunes gens absorberaient ainsi jusqu’à 8 g d’acides gras trans par jour, soit bien plus que la norme autorisée.

C’est bien la question d’une discipline et d’une hygiène alimentaire qui se pose à l’échelle de la société.

 

Eric Allermoz

 

Sources :

www.anses.fr

www.passeportsante.net/fr