Chaque année 43 000 personnes déclarent un cancer du côlon ou du rectum. 17 000 personnes par an en meurent . C’est le troisième cancer en France. L’alimentation est l’un des facteurs de risques et aussi l’un des moyens de prévention.
Le cancer colorectal se caractérise le plus souvent par l’apparition de polypes dans le côlon ou le rectum, qui au fil des années vont devenir cancéreux. Plus on détecte tôt ces polypes, plus on a de chances de guérir. Dépistées précocement, les personnes atteintes d’un cancer guérissent à 90%.
Examens de dépistage
Les pouvoirs publics encouragent à des examens de dépistage (en particulier, un test de recherche de sang dans les selles) dès l’âge de 50 ans. Malheureusement, ces examens ne sont pas aussi souvent suivis qu’il le faudrait. Si certains signes précurseurs surviennent (sang dans les selles, diarrhées prolongées ou constipation, ballonnements, perte de poids, fatigue inexpliquée…), il convient de consulter son généraliste qui prescrira probablement une coloscopie. La coloscopie permet de détecter des polypes avant qu’ils ne deviennent cancéreux.
L’hérédité, les inflammations, l’alimentation
Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans la probabilité de déclencher un cancer colorectal : l’hérédité (il faut identifier les antécédents familiaux), le fait d’être sujet à des inflammations du système digestif ou de souffrir d’une maladie chronique type maladie de Crohn… L’alimentation est l’un des facteurs importants de risque de la maladie.
Viande, alcool, gras
Les études scientifiques montrent que les consommateurs de viande, d’alcool, d’alimentation grasse ou frite, d’aliments ultra-transformés, de sucre et de sel en grande quantité, ont une probabilité beaucoup plus forte de développer un cancer colorectal. Ce risque est aggravé par le fait de manger peu de fruits et de légumes, c’est-à-dire peu de fibres. La charcuterie et l’alcool sont très certainement les deux aliments les plus problématiques dans ce contexte. Concernant les laitages, une polémique existe sur leur responsabilité ou non dans les cancers digestifs.
Fruits, légumes, céréales en prévention
Le surpoids et l’obésité constituent de leur côté des facteurs aggravants. Il est donc aisé de déterminer quelle alimentation adopter pour faire de la prévention vis-vis des cancers du côlon et du rectum (comme d’autres cancers d’ailleurs) : des fruits, des légumes, des céréales pour les fibres, les vitamines et les minéraux. Les aliments riches en oméga-3 (acides gras polyinsaturés) ont un effet protecteur contre les tendances inflammatoires favorisant la naissance de cellules cancéreuses. De bons apports en vitamine D sont aussi connus pour avoir des effets protecteurs.
Régime sans résidu après l’opération
Les personnes ayant connu un cancer du côlon et une intervention devront adopter un régime spécifique dit sans résidu, c’est-à-dire à faible teneur en fibres, sans légumes type crucifères, et avec des prises prudentes de légumineuses ou d’oléagineux.
Katrina Lamarthe
Sources : Le Figaro
La nutrition