Le foie trop gras, en langage médical stéatose, est une affection liée à une alimentation trop riche en graisses ou en sucres.
Un foie trop gras et « en danger » : cette réalité malheureusement assez fréquente toucherait en France 15 à 20% des personnes, et peut-être 30% des Américains. Les médecins parlent de stéatose hépathique. Ce trouble est lié à l’accumulation de dépôts de lipides anormaux dans le foie. La maladie risque de s’aggraver par une inflammation des tissus du foie et une atteinte des cellules du foie. On parle alors de stéatohépatite métabolique.
Stéatose et hépatite alcoolique
On fait souvent la comparaison entre cette affection et l’hépatite alcoolique, alors que les patients boivent peu ou pas du tout d’alcool», explique Pr Lawrence Serfaty, hépatologue à l’hôpital Saint-Antoin. Le danger, c’est une nouvelle aggravation vers une cirrhose ou un cancer du foie. Soit un risque santé très grave.
Qui est exposé à ce risque ? Les sujets présentant une obésité (90% des obèses seraient concernés), un diabète type 2, un syndrome métabolique… et de façon plus globale, toutes les personnes mangeant « trop riche ». « Notre alimentation, trop riche en graisses et en fructose est très toxique pour les cellules hépatiques » avertit le professeur Serfaty.
Une maladie qui évolue silencieusement
Le problème est que la maladie évolue silencieusement et qu’elle est souvent non détectée. Pour les personnes atteintes d’obésité ou de diabète, les médecins se focalisent sur les risques cardiovasculaires et se préoccupent moins du foie. Des personnes, nullement en surpoids, peuvent aussi être affectées par une stéatose, pas si facile à identifier. Ce peut être le cas de personnes mangeant trop sucré, ou abusant de fast food. Les personnes buvant quotidiennement des boissons sucrées (souvent les adolescents) affichent un risque de stéatose nettement supérieur à la moyenne.
Pour diminuer le risque et améliorer la situation, il est recommandé de diminuer les graisses et surtout de sucre, en particulier les produits à riche indice glycémique, afin de réduire la résistance à l’insuline. Dans tous les cas, un suivi médical par un spécialiste est indispensable.
Katrina Lamarthe
Sources : http://sante.lefigaro.fr
La cirrhose sans alcool, vers une nouvelle épidémie
Par Soline Roy Publié le 08/06/2015