Les vérités sur le sucre ne sont pas toujours douces à entendre. Certains pédiatres, endocrinologues, nutritionnistes livrent une analyse sans concession, en opposition frontale avec les incitations de la promotion publicitaire.
1. Le sucre est dans tous les aliments transformés ou presque
On le trouve dans énormément d’aliments, notamment du fait de son fort pouvoir conservateur (en réduisant l’activité des bactéries et des moisissures dans l’eau des aliments). Le pain de mie (dans lequel il y a du sirop de glucose-fructose) a une durée de conservation de deux à trois semaines, bien supérieure à du pain frais. La présence de sucres se fait souvent au détriment des fibres.
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2. Nocif même dans un jus de fruit
Un jus de fruit augmente la quantité de sucre de la même manière qu’une sucrerie ou une pâtisserie. Selon le Dr Robert Lustig, un « pur jus de fruit », avec 54 grammes de fructose par litre, est aussi nocif qu’un soda.
3. Il épuise notre organisme
Le sucre fait travailler intensément le foie et le pancréas, induit de l’insulinorésistance (l’insuline ne parvient plus à faire baisser le taux de sucre dans le sang), nourrit les cellules adipeuses (en particulier la graisse viscérale qui enrobe les organes), favorise des phénomènes d’inflammation…
4. Le sucre en excès n’est pas « compensable » par le sport
Faire de l’exercice, brûler des calories en faisant du sport ne fait pas maigrir et n’autorise pas à manger toutes les sucreries désirées. Selon les derniers travaux en la matière, l’activité physique génère une faible part de dépense énergétique (consommation de calories). Dès que vous brûlez davantage d’énergie en faisant du sport, l’organisme réduit la « dépense énergétique au repos » pour ne pas se retrouver sans réserves.
5. Le sucre adoucit les goûts et rend dépendant
Le sucre permet de masquer les goûts qui dérangent comme l’amertume, l’acide, la salinité et d’adoucir. Ce qui pousse à consommer souvent des aliments sucrés.
6. Le sucre induit une profonde addiction
Le sucre génèrerait de puissantes addictions comparables à celles liées à des drogues dures. Toutefois, cette hypothèse récente est controversée. Des scientifiques plus tempérés préfèrent souligner la forte composante hédonique (source de plaisir) liée à certains aliments, en particulier les aliments sucrés. Pour certains individus, le plaisir suscité par le sucré est puissant, notamment au niveau des fameux « circuits de la récompense » et peut provoquer des comportements compulsifs.
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JC Nathan
Sources : Sucre, l’amère vérité. Dr Robert Lustig. octobre 2017. Thierry Souccar Editions