Le risque de grippe aviaire à la sortie de l’hiver

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Chaque année, des scientifiques et les milieux agricoles montent la garde contre les risques d’un retour de la grippe aviaire.

 

 

Depuis la fin de l’année 2019, les réseaux sanitaires ont identifié une propagation de nouveaux foyers de grippe aviaire en Europe de l’Est et en Allemagne sur des oiseaux domestiques et sauvages. Une trentaine de foyers d’un virus dénommé « Influenza aviaire hautement pathogène » (IAHP) ont été recensés sur le mois de janvier 2020 dans des élevages domestiques. Ce virus serait transmis par des oiseaux sauvages migrateurs à des élevages en plein air, hypothèse considérée comme la plus plausible à ce jour.

 

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Diagnostic rassurant

 

 

L’Anses a évalué le risque d’une diffusion du virus IAHP en France. Son diagnostic est plutôt rassurant.  Le risque est élevé durant les migrations qui ont lieu de la fin août à la mi-décembre. Désormais, les oiseaux migrateurs présents dans les pays d’Europe de l’Est vont migrer vers le nord-est et s’éloigner de la France. Pour l’Anses, la menace de grippe aviaire s’éloigne.

 

 

Risque d’épizootie

 

 

Les virus de la grippe aviaire sont craints à un double titre. D’une part, scientifiques et responsables agricoles redoutent une épizootie à l’échelle européenne dans les différentes zones d’élevage, épidémie qui entraînerait inévitablement l’abattage de centaines de milliers voire de millions d’animaux d’élevage.

 

 

Recombinaison à un virus de grippe humaine

 

 

D’autre part, ce virus, bien que non transmissible à l’homme, peut dans certains cas rares, se recombiner à des virus de grippe humaine et devenir alors contagieux. C’est le risque de pandémie (épidémie à une grande échelle)  redoutée par des autorités comme l’OMS. En 2008, une souche H5N1 avait tué environ 300 personnes.

 

Lire : La grippe aviaire H5N8, le risque pour l’homme

 

A l’heure actuelle, les virus de grippe aviaire (H5N1, mais aussi H7N9 et d’autres virus) font l’objet d’une surveillance étroite, compte tenu d’un risque de recombinaison génétique qui pourrait devenir hautement pathogène pour les animaux d’élevage et pour les humains.

 

Eric Allermoz

 

Sources : Anses

Photo : FNC