Les eaux souterraines sont une richesse vitale pour la vie des hommes. Cette année, la Journée mondiale de l’eau, célébrée chaque année le 22 mars, met l’accent sur cet aspect.
Les eaux souterraines sont vitales comme le rappelle la Journée mondiale de l’eau. Avec cette manifestation, les Nations Unies encouragent chaque année la protection des ressources en eau et leur développement durable. Dans le monde, 2,2 milliards de personnes vivent encore sans accès à de l’eau salubre.
Les aquifères, formations géologiques
Les eaux souterraines se trouvent dans les aquifères, des formations géologiques de roche, de gravier et de sable qui retiennent d’importantes quantités d’eau. La pluie et les chutes de neige s’infiltrent dans le sol, percolent et ruissellent à travers les sols et les roches. Ces eaux souterraines, invisibles mais vitales, alimentent les sources, les rivières et les lacs.
On dénombre en France 6 500 aquifères de taille variable (certains de quelques dizaines de kilomètres carrés et d’autres allant jusqu’à 100 000 km2), abritant 200 nappes d’eaux souterraines profondes exploitables et des centaines de nappes d’accompagnement des rivières.
2000 milliards de mètres cube
Ce trésor bleu de quelques 2 000 milliards de m3 d’eau est indispensable à notre vie quotidienne et à nos activités. Il nous fournit notre eau potable, et l’eau nécessaire à l’irrigation et aux cultures. L’agriculture est la première consommatrice d’eau (50% de la consommation totale). L’industrie (le nucléaire notamment pour le refroidissement des centrales) prélève beaucoup d’eau mais la restitue. Mentionnons pour mémoire certains usages très dépensiers, tels que les golfs qui pompent environ 35 à 40 millions de m3 par an, ou encore les stations de ski pompant l’eau pour faire de la neige artificielle.
146 litres d’eau par Français
La consommation d’eau des ménages est d’environ 3,7 milliards de m3 par an, ce qui représente un quart de la consommation totale d’eau douce. Chaque Français consomme en moyenne 146 litres d’eau par jour, soit 123 m3 par an pour un foyer.
Un cycle naturel permet en principe de maintenir les ressources d’eau souterraines. Durant l’automne jusqu’au début du printemps, les nappes se rechargent en eau. Au printemps et en été, les eaux de pluie n’atteignent plus les nappes. La végétation et l’évapotranspiration (l’eau à peine entrée dans le sol repart en vapeur dans l’air) l’en détournent. La reconstitution des nappes peut ainsi être perturbée par des périodes de sècheresse aggravée.
Sècheresse hydrologique et pénurie d’eau
La sècheresse climatique engendre une sècheresse hydrologique qui peut être synonyme de pénurie d’eau. Aussi la question de la préservation des eaux souterraines se pose-t-elle avec plus d’intensité ces dernières années.
Pour avoir une gestion durable de l’eau, il devient impératif de ne pas surexploiter ces ressources et aussi de les préserver de toute pollution. Ce dernier point n’est plus totalement garanti. Nombre de rapports mettent en garde contre les risques accrus d’une pollution des nappes liées à la migration de substances polluantes ou toxiques, la filtration des sols n’étant plus suffisante pour faire couche de protection.
JC Nathan
Sources : www.cieau.com