Femmes enceintes et polluants

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femmes enceintes et contaminants

Les femmes enceintes comme l’ensemble de la population sont exposées à une omniprésence de polluants, dont le mercure et l’arsenic. Retour sur des réalités à ne pas oublier.

 

 

Un rapport de Santé Publique France publié en 2017 et mis à jour en juillet 2019 rappelait certaines réalités en matière d’environnement : les citoyens sont exposés à une omniprésence de polluants : polluants d’origine naturelle et anthropique (plomb, mercure et autres métaux) ou polluants d’origine anthropique uniquement (BPA, phtalates, PCB)

 

 

Les Françaises plus exposées au mercure et à l’arsenic

 

 

L’étude montrait que l’exposition des femmes enceintes aux polluants de l’environnement est généralisée. Plus que dans d’autres pays, les femmes enceintes françaises sont davantage exposées au mercure, à l’arsenic, ainsi qu’aux pyréthrinoïdes (présents dans les produits anti-poux, anti-puces, pesticides) et aux PCB (substances isolantes).

 

Lire aussi : Métaux lourds et femmes enceintes

 

 

Les sources d’exposition

 

 

Les principales sources d’exposition sont globalement identifiées : le tabac, les produits de nettoyage, les cosmétiques, les pesticides domestiques (anti-puces, anti-poux…), l’alimentation… Et d’autres sources plus « locales », comme par exemple les traitements aux pyréthrinoïdes des vergers et des viticultures.

 

 

Les produits de la mer

 

 

Une partie de cette contamination provient donc de l’alimentation. Ce sont par exemple l’arsenic et le mercure via la consommation de produits de la mer – poissons, coquillages et crustacés), les phtalates (via la crème fraîche, glaces, entremets, etc.), le Bisphénol A (aliments pré-emballés en plastique, conserve, eau embouteillée, vin), etc.

 

 

Dommages pour les enfants à naître

 

 

Cette exposition aux polluants ne peut être sans dommages pour l’embryon et pour les futurs enfants à naître. C’est notamment toute la question des substances (PCB, phtalates…) qui s’avèrent être des perturbateurs endocriniens.

 

Lire aussi : Limiter votre exposition aux perturbateurs endocriniens

 

 

Manque de mesures repères

 

 

Le problème est que les organismes en charge de la surveillance et de la prévention santé manquent de nombreuses données scientifiques pour assumer leurs missions de protection. Pour évaluer et gérer le risque sanitaire, il faut par exemple disposer de « valeurs d’imprégnation critiques », et cela pour diverses populations, dont les femmes enceintes.

 

 

Actions prévention multiples

 

 

Santé Publique, dans son rapport, incite à de multiples actions et décisions en matière de prévention santé pour diminuer les risques : des mesures santé dans toutes les politiques publiques et tous les milieux de vie (ville, transports, milieu rural, etc.), des actions auprès des professionnels intervenant sur le parcours de vie de l’enfant et ceux de la périnatalité (professionnels des PMI, des lieux d’accueil ; des actions locales auprès des populations…

Un florilège de dispositions dont on peut craindre qu’il ne soit pas suivi de mesures efficaces.

 

JC Nathan

 

Sources : Santé Publique France

Imprégnation des femmes enceintes par les polluants de l’environnement en France en 2011

Volet périnatal du programme national de biosurveillance mis en oeuvre au sein de la cohorte Elfe Tome 3 : synthèse et conclusions

Décembre 2017. Mis à jour en juillet 2019.