Le flexitarisme, une bonne chose pour l’environnement

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Le flexitarisme fait-il du bien à la planète ? On peut se demander si le fait de manger moins de viande a un effet réel sur l’environnement. Des scientifiques commencent à mesurer cet effet.

 

 

Le flexitarisme (mot valise composé de flexible et de végétarien) désigne les consommateurs qui ont réduit de façon souple la place de la viande dans leur alimentation. 24% des Français se déclarent flexitariens. Les flexitariens mangent moins de viande, à la fois par souci de santé et par souci écologique. Cette attitude a-t-elle un effet bénéfique pour la planète ? Il est indéniable que le fait de végétaliser son alimentation contribue à réduire l’empreinte carbone. Mais dans quelle mesure par rapport à d’autres régimes ? Des données scientifiques sur la question commencent à circuler.

 

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Un kilo de boeuf, cent kilos de gaz

 

 

Un chercheur de l’Université de Lorraine présente une étude à ce sujet dans un article publié par The Conversation. On apprend que la viande de bœuf reste très problématique en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Un kilo de bœuf génère presque 100 kg de gaz à effet de serre ! Plus de deux fois les émissions générées par l’agneau ou le mouton (39,7 kg), et près de quatre fois les émissions liées à un kilo de crevettes.

 

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Cap sur les oeufs, le riz, les légumes

 

 

Manger moins de bœuf (ou ne plus en manger), manger moins de viande et/ou se rabattre sur du porc (12,3 kg de gaz à effets de serre), du poulet (9,9 kg) ou des oeufs (4,7 kg) réduit nettement l’empreinte carbone de notre alimentation. A noter au passage que la consommation de fromages, comme substitut à la viande, est  « moyennement écologique ». Un kilo de fromages entraîne tout de même 23,9 kg d’émissions de gaz à effet de serre (deux fois plus que la viande de porc).

 

 

Végan, végétarien, un effet très protecteur

 

 

Comme on pouvait s’en douter, ce sont le régime végan et le régime végétarien qui ont le plus fort effet protecteur sur l’environnement. Mais selon le GIEC, le régime flexitarien, les régimes frugaux, le régime orienté sur les produits de la mer, ou les régimes diversifiés vers les fruits et légumes comme le régime méditerranéen, présentent également un potentiel appréciable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

 

 

Des flexitariens encore carnivores

 

 

Pour les scientifiques, le constat est clair : plus une alimentation est végétalisée, moins elle porte atteinte à l’environnement.  Le flexitarisme est donc une bonne chose pour l’environnement, à condition qu’il s’accompagne d’une réduction significative de la consommation de viande. Car, pointent les chercheurs, nombre de personnes se déclarent flexitariennes mais continuent de manger de la viande plusieurs fois par semaine, voire une fois par jour ! Mais ne désespérons pas. Peut-être que ce type de flexitariens mangeaient autrefois de la viande deux fois par jour….

 

 

Aurélie Laroche

 

Source : The Conversation