L’accès à l’eau dans le monde

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L’eau dans le monde est une question cruciale. Environ un quart de la population mondiale n’a pas un accès normal à cette ressource vitale. Les Nations Unies appellent à la solidarité et à la concertation internationale.

 

 

La Journée mondiale de l’eau, célébrée chaque année le 22 mars par les Nations Unies, quasiment à l’annonce du printemps, est l’occasion solennelle de rappeler à quel point cette ressource naturelle est vitale et essentielle. Cette année, cette journée coïncide avec une grande Conférence des Nations Unies sur l’eau 2023 (22-24 mars, New York) qui réunit les Etats pour tenter de relever les enjeux liés à l’eau potable. Une réunion de ce type ne s’était pas tenue depuis 50 ans !

 

2,2 milliards de personnes sans accès à l’eau

 

 

L’organisme international rappelle que 2,2 milliards de personnes vivent sans accès à de l’eau salubre. Même en France, plusieurs centaines de milliers de personnes dans la précarité ont une difficulté d’accès à l’eau. La communauté internationale a pris l’engagement (« Objectif de développement durable 6 ») que tous les habitants de la planète aient accès en 2030 à l’eau propre et à un réseau d’assainissement. Sans cet accès à l’eau, ce sont tout à la fois la santé, la survie, l’éducation, l’activité économique et l’emploi qui sont compromises.

 

Lire : L’eau vitale des eaux souterraines

 

Pénuries en 2050

 

Malheureusement, il semble en 2023 qu’on soit loin d’atteindre cet objectif. Pis, la situation risque de se détériorer. Nombre d’événements participent à la dégradation du tableau : les conflits, les accidents climatiques avec leur cortège d’inondations et de sècheresses, les déplacements de populations qui en résultent, la pollution, etc. Si les Etats ne se mobilisent pas, la moitié de la population mondiale va subir des pénuries d’eau en 2050, estiment les experts des Nations Unies.

 

Lire : L’eau, une ressource qui peut s’épuiser

 

Conflits larvés

 

 

Mais l’eau est loin d’être un sujet consensuel. On le voit en France quand il s’agit de répartir les ressources et les efforts de préservation.  On le voit tout autant à l’échelle internationale, notamment au Moyen-Orient, où la gestion de l’eau entre Etats est l’objet de divers conflits larvés.

Le souci actuel est que l’eau ne fait pas l’objet de traité ou de convention internationale et qu’il n’y a pas d’espace ou d’instance internationale dédiée pour définir un modus operandi entre les états. Des organisations telles Action contre la faim, Action contre la faim, le Secours islamique France, Coalition Eau… réclament la mise en place d’une gouvernance mondiale de l’eau. A raison, ces acteurs rappellent que la gestion de cette ressource vitale est un enjeu de paix. Autrement dit, si les Etats ne prennent pas leurs responsabilités et ne se concertent pas, l’eau pourrait devenir une nouvelle source de conflits dans le monde.

 

Lire aussi : Six raisons de ne plus boire d’eau en bouteille

 

JC Nathan

 

Sources : Nations Unies