Le retour de la grippe aviaire

0
327
virus grippe avaire

virus grippe avaireUne série de contaminations au virus de la grippe aviaire (H7N9) en Chine depuis le début de l’année, pose à nouveau la question de la transmission du virus à l’Homme. Les contaminations ont lieu via des volailles infectées.

 

Début février, les autorités chinoises ont déclaré à l’OMS neuf nouveaux  cas confirmés d’infection au virus de la grippe aviaire A (H7N9). Les personnes ont été exposées à de la volaille ou ont fréquenté un marché de volaille vivante. Le retour du virus de la grippe aviaire survient alors qu’à l’approche du Nouvel An chinois, une grande partie des 245 millions de chinois vivant loin de leurs familles retournent dans leur foyer pour les fêtes. Mouvements qui peuvent favoriser les contaminations.

 

 

La volaille, principal vecteur

 

En 2013, la Chine avait enregistré 144 cas d’affections à H7N9 dont 46 décès. Selon les experts internationaux, la volaille est le principal vecteur de transmission du virus (les oiseaux migratoires ne seraient pas en cause). Face au risque de propagation, les autorités chinoises ferment les marchés de volailles suspectés, en particulier ceux des villes (Shenzhen, Hangzhou, Ningbo, Jinhua…). Des pays comme le Vietnam ferment leurs frontières au commerce de volailles.

 

 

De l’homme à l’homme

 

On sait désormais qu’un virus aviaire tel que H7N9, qui devrait en théorie rester circonscrit aux oiseaux, peut infecter l’homme, avec des conséquences graves. La grande interrogation pour les spécialistes de la santé concerne l’éventualité d’un passage de l’homme à l’homme et donc le risque d’une pandémie. Celle-ci pourrait être favorisée si le virus mutait en se recombinant à un virus classique de grippe humaine. Les virus ont en effet la faculté de se modifier en permanence et de créer de nouvelles souches, ce qui pose un redoutable problème de prévention via les vaccins.

 

 

La souche H5N1 au Vietnam

 

Les autorités mondiales, en particulier l’OMS, surveillent donc heure par heure l’évolution des différents foyers de grippe aviaire dans le monde. Avant même d’avoir circonscrit les foyers de virus H7N9, la Chine vient ainsi d’identifier une nouvelle souche de grippe, dénommée H10N8 dont on craint les propriétés (résistance aux basses températures). Au Vietnam, c’est une série de contaminations au virus H5N1 qui a été mise à jour. H5N1, la souche la plus courante, est à l’origine de 649 contaminations sur 15 pays depuis 2003, dont 385 décès.

 

 

Le fléau des grippes inter-humaines

 

En 2009, c’est un autre virus, virus A H1N1 qui a provoqué un branle-bas le combat dans le monde occidental. Ce virus qui combine des gènes d’origine humaine, porcine et aviaire, est désormais classé comme virus de grippe inter-humaine. On a dénombré environ 20 000 décès dans le monde liés de façon avérée à une infection à H1N1. Un chiffre dont l’importance est à relativiser car les grippes saisonnières tuent entre 250 000 et 500 000 personnes chaque année dans le monde.

 

Bernard Duran

 

Sources :

http://www.inserm.fr

http://french.cri.cn

http://www.who.int

Nouveau décès dû à la grippe aviaire au Vietnam

Les Echos. 6 février 2014. http://www.lesechos.fr

 

Photo : Thê Duyêt/VNA/CVN

http://lecourrier.vnagency.com