Vittel, une source en voie d’assèchement

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Vittel eau minérale

Et si la source de Vittel venait à s’assécher. C’est un risque que l’on évoque depuis quelques années.

 

La nappe phréatique dans laquelle la marque Vittel puise son eau minérale pourrait un jour se tarir. Située dans les Vosges, la nappe de la Bonne Source se réduit de plus d’un million de m3 chaque année, a estimé le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). En 2016, les habitants, les touristes et les entreprises exploitantes ont été sensibilisées pour réduire leur consommation.

 

 

Deux industriels « gaspilleurs »

 

 

Parmi les « gaspilleurs » d’eau, se trouvent en bonne position une société de fromage (l’Ermitage) et le groupe Nestlé qui remplit ses bouteilles d’eau minérale. Le fromager pompe 600 000 m3 par an, et Nestlé estime prélever un peu moins de 900 000 m3, soit « une quantité en deçà du maximum autorisé par la Préfecture » a précisé la multinationale agro-alimentaire. A eux deux, les industriels sont responsables de la moitié des prélèvements. Le groupe Nestlé affirme avoir baisser sa ponction d’environ 20% depuis une dizaine d’années.

 

 

La ressource en eau, bien public

 

 

Diverses associations environnementales (Sauvons la forêt, Vosges nature environnement, Oiseaux nature, Association de sauvegarde des vallées et de prévention des pollutions…) se sont emparées du dossier pour croiser le fer avec le groupe Nestlé et dénoncer le dommage écologique. Au passage, ces associations posent la question de l’atteinte à un bien public, la ressource en eau, et rappellent le coût supporté indirectement par la collectivité (traitement et réutilisation des eaux usées).

 

 

Un business très rentable

 

 

C’est en 1992 que Nestlé Waters a racheté la marque Vittel à la famille Bouloumié qui avait commencé cette activité au milieu du XIX° siècle. L’eau minérale est l’un des business agro-alimentaires les plus rentables qui soient. Nestlé n’a probablement aucune envie d’y mettre fin et va chercher une solution pragmatique…pour continuer l’exploitation de la source.

 

Katrina Lamarthe

 

Sources : www.lefigaro.fr

Sauvons la forêt